Le Journal de Montreal - Weekend

UNE MAMAN IMPLIQUÉE ET INSPIRÉE

- SAMUEL PRADIER

Porte-parole du Salon de l’apprentiss­age, Vanessa Pilon s’est confiée sur l’éducation de sa fille, notamment sur sa volonté de prendre sa réussite dans sa globalité et de ne pas se concentrer uniquement sur les notes. Elle nous a aussi parlé de son podcast, L’école de la vie.

Dans son nouveau podcast, L’école de la vie, Vanessa Pilon a souvent exprimé son intérêt pour l’éducation qui, pour elle, est l’un des fondements de notre société et quelque chose de très important. De plus, en tant que maman de Claire, qui a récemment fait son entrée à la maternelle, elle réfléchit beaucoup à cette question.

Il était donc évident pour elle d’accepter le mandat de porte-parole de la quatrième édition du Salon de l’apprentiss­age.

« Je suis une maman très impliquée dans le développem­ent de mon enfant. Son entrée en classe m’a d’ailleurs fait réaliser que les choses ont bien changé depuis mon propre parcours scolaire. Je ressens le besoin de me tenir informée sur les pratiques actuelles, les nouvelles approches, et de trouver des outils et des ressources. Je veux travailler de concert avec les enseignant­s et enseignant­es de ma fille. Je veux m’impliquer dans son parcours scolaire, pas seulement en le remettant entre les mains des profession­nels. »

Vanessa souhaite elle-même profiter du Salon pour approfondi­r ses connaissan­ces et les outils mis à sa dispositio­n en tant que parent.

« Au départ, je pensais que le salon était seulement pour les profession­nels de l’éducation, mais c’est beaucoup plus que ça. C’est un événement pour la famille, avec des activités pour les enfants, mais aussi beaucoup de ressources pour les parents. II offre la possibilit­é de consulter des experts sur place. C’est un endroit pour faire le plein d’inspiratio­n. Les exposants sont regroupés autour de quatre grands thèmes, en plus d’une nouveauté cette année : l’espace Bien-être pleine conscience. Ça fait maintenant partie de l’apprentiss­age. Si on veut que les enfants puissent apprendre d’une meilleure façon, le bien-être et la pleine conscience font partie de l’équation. »

VISION GLOBALE

Vanessa Pilon affirme avoir une vision plus globale de l’éducation.

« L’apprentiss­age des matières de base est important, mais l’école est aussi un laboratoir­e social. Appartenir à son école, c’est comme faire partie d’une petite société : les relations interperso­nnelles, les capacités sociales, la gestion des conflits, le développem­ent des amitiés… tout cela est aussi important selon moi. Je le vois avec ma fille : elle apprend à mieux tenir son crayon, à bien prononcer les sons, mais ce qui est le plus important, c’est le savoir-être, comprendre l’impact de ses choix sur sa classe. »

Elle a notamment raconté qu’après que sa fille fut arrivée en retard en classe, elle a discuté avec elle de l’impact de ce retard sur les autres, entre autres du fait qu’ils doivent attendre pour démarrer une activité.

« Ça fait partie du savoir-vivre en société. On aurait avantage à voir l’école d’un point de vue plus global plutôt que d’uniquement se concentrer sur l’apprentiss­age des matières. C’est ma perception, et c’est ce sur quoi je mets le plus mon attention. »

DE L’INTIME À L’UNIVERSEL

Vanessa Pilon a récemment mis en ligne un nouveau numéro de son podcast L’école de la vie, dans lequel elle a choisi d’aborder des aspects très intimes de sa relation de couple avec son conjoint, Alex Nevsky.

En les écoutant, on constate, par exemple, qu’une situation entraîne nécessaire­ment deux perception­s différente­s du même événement.

« Ce qui est fascinant avec les relations humaines, et notamment avec le couple, c’est de voir comment tout le monde a sa propre perception, et qu’il n’y a pas qu’une vérité. Avoir la curiosité d’entendre la perception de l’autre, et la prendre pour ce qu’elle est, c’est une démarche intéressan­te. Si on arrivait à s’exercer dans le couple à comprendre que ce sont deux perception­s, et à ne pas invalider l’autre, ça nous permettrai­t collective­ment d’être capables d’aborder des situations qui sont plus difficiles, délicates ou polarisant­es. »

Mais Vanessa le reconnaît, ce n’est pas forcément une démarche facile.

« Quand on est convaincu de quelque chose, c’est dur de penser qu’une autre personne peut voir les choses différemme­nt. C’est une des compétence­s humaines qui est sous-développée, mais imagine si on avait appris ça plus jeune. »

■ Le Salon de l’apprentiss­age aura lieu ce week-end, au Palais des congrès, à Montréal, ainsi que les 26 et 27 octobre, au Centre des congrès de Québec. Tous les détails au salondelap­prentissag­e.ca.

■ Le podcast L’école de la vie ,de Vanessa Pilon, est disponible sur toutes les plateforme­s.

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