« Le DG de Hockey Québec fait l’autruche » – CLAUDE CARRIER

Claude Carrier n’aime pas ce qu’il voit dans le hockey amateur d’aujourd’hui.

«Il faut remettre la ligne rouge, affirme l’expérimenté recruteur des Devils. Ça réduirait la vitesse de moitié et ça diminuerait par le fait même les risques de blessures, comme les commotions cérébrales. Il faudrait faire cela avant de songer à enlever les mises en échec.»

Carrier croit que les jeunes joueurs doivent apprendre à penser lorsqu’ils sont en possession de la rondelle.

«Les entraîneurs développent des robots, souligne-t-il. On demande aux joueurs de tirer la rondelle dans le fond du territoire adverse et de patiner à toute vitesse pour aller la chercher.

«Sylvain Lalonde, le directeur général de Hockey Québec, fait l’autruche, poursuit Carrier. Il ne faut pas chercher à copier la LNH. Il faut commencer par développer les habiletés des joueurs, comme on le voit en Suède et en Finlande. Il faut que les entraîneurs insistent sur la possession de la rondelle.»

L’IMPORTANCE DES ÉTUDES

Lors d’un récent voyage dans l’Ouest, Carrier a pu constater que le style de jeu pratiqué par les équipes de la division américaine de la Ligue de hockey junior majeur était plus captivant «parce que les joueurs conservent la rondelle plus longtemps».

Carrier estime que les recruteurs avaient la tâche un peu plus facile à l’époque pour identifier les joueurs les plus talentueux.

«Aujourd’hui, on voit à l’oeuvre quelques superjoueurs dans les rangs juniors, mais les autres se comportent comme des robots», répète-t-il.

Cet ancien éducateur physique attache aussi beaucoup d’importance aux études.

«C’est risqué de prédire si ces jeunes vont atteindre la LNH. Aucun joueur ne devrait négliger ses études», conclut Carrier.