Ovechkin perce le mystère Price
L’ailier droit a replacé sa carrière sur les rails au New Jersey après un détour par Albany
NEWArK | Lou Lamoriello utilise immédiatement le mot détermination pour décrire la saison de steve Bernier. En octobre, le québécois portait les couleurs des Devils d’Albany. Il était très loin de connaître sa meilleure saison dans la LNH en six ans.
À la veille de la visite du Canadien au Prudential Center, Bernier revendique des chiffres forts intéressants avec ses 27 points (13 buts, 14 aides) en 62 rencontres et un dossier de +3.
Il se retrouve au cinquième rang des marqueurs chez les Devils, une équipe qui ne marque pas beaucoup de buts et qui mise sur plusieurs gloires du passé.
Seuls, Adam Henrique (41 points), Michael Cammalleri (40 points), Patrik Elias (32 points) et Scott Gomez (31 points) ont plus de points que lui. En début de saison, il n’y avait toutefois pas de place pour Bernier avec les Devils.
«Il y avait trop de joueurs au camp, a raconté l’attaquant. J’ai un contrat à un seul volet, mais un petit contrat de la LNH (600000$). J’ai passé par le ballottage en début de saison, mais je n’ai pas été réclamé. Il y avait plusieurs ailiers droits durant le premier mois de l’année, mais depuis, il y a eu plusieurs changements. Damien Brunner a quitté l’équipe, Jaromir Jagr a été échangé et dernièrement, Michael Ryder et Martin Havlat ne jouent pratiquement pas.»
AvEC LA FAMILLE
Les Devils l’ont rappelé le 3 novembre dernier. Le gros ailier droit de 6 pi 3 po et 215 lb aura enfilé l’uniforme des Devils d’Albany, dans la Ligue américaine, pour seulement neuf rencontres, obtenant cinq points.
Au New Jersey, il ne renouait pas seulement ses coéquipiers, mais aussi avec sa conjointe Anne-Sophie Letarte et ses deux jeunes garçons, Henri-Louis (2 ans) et Elliott (11 mois).
«Ce n’était pas la meilleure situation de retourner dans la Ligue américaine, mais il y a des choses bien pires dans la vie, a mentionné le Québécois de 30 ans. L’aspect le plus difficile était celui de ma famille.
«Ma blonde et mes deux enfants se retrouvaient au New Jersey pendant que j’étais à Albany. Ce n’est pas si loin, on parle d’une distance d’environ deux heures et demie. Je faisais le trajet allerretour pratiquement tous les jours. »
BONNE AttItuDE
À sa quatrième saison au sein de l’organisation des Devils, Bernier aurait pu bouder après son renvoi dans la Ligue américaine. Mais, il a opté pour l’attitude inverse.
«Lou respecte ce que je fais puisque je travaille toujours fort, peu importe si je me retrouve au New Jersey ou à Albany, at-il expliqué. À l’intérieur de moi, je sais que j’ai le talent pour jouer dans cette ligue. Je veux juste le prouver.»
Lamoriello, quant à lui, a rappelé la force de caractère de son joueur.
«Quand tu es déterminé et que tu gardes une bonne attitude, il n’y a rien d’impossible, a affirmé le DG et entraîneur en chef par intérim des Devils. Steve n’a jamais baissé les bras, même quand il traversait des moments plus difficiles. Il a continué à travailler fort et il en récolte les fruits maintenant.»