Accusé pour des photos sur Facebook
Un jeune homme de valleyfield accusé de voies de fait sur son ex-copine dit être victime d’un « coup monté »
L’histoire d’un jeune homme de valleyfield qui se serait vanté sur Facebook de battre son ex-copine qui ne l’écoutait pas a pris une tournure inédite hier en changeant du tout au tout.
L’affaire a commencé lorsque des photos ont été publiées récemment sur une page Facebook qui, selon toutes vraisemblances, était celle de Bobby Dupuis, 18 ans.
Les clichés montraient le visage tuméfié de son ex-copine, Alexandra Hémond, et une ecchymose sur sa hanche ( voir photos ci-contre ). Un commentaire les accompagnait: «c sa ke sa fais quand ta blonde vx pas tecouter» (lire à voix haute).
La publication a enflammé le réseau social et suscité l’indignation. Au point où un citoyen a porté plainte à la Sûreté du Québec mardi.
Quelques heures plus tard, Dupuis a été arrêté pour ensuite être accusé de voies de fait, de menaces de mort et de harcèlement.
Il a subi son enquête sur remise en liberté, hier au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield.
La théorie alors avancée par la Couronne était que les photos ont été mises sur la page Facebook par Dupuis après avoir été supposément volées du cellulaire d’Alexandra Hémond. Cette dernière les conservait en guise de preuves des sévices dont elle dit avoir été victime.
« COup MONtÉ »
À la barre, Dupuis a toutefois répliqué qu’il s’agissait d’un «coup monté». Selon lui, son ex-copine a créé une page Facebook en son nom pour y publier elle-même les photos et commentaires qui ont mené à son arrestation.
Sous serment, il a aussi nié s’être montré violent à son égard. Appelé à expliquer la blessure à la hanche de son ex-copine visible sur l’une des photos, Dupuis a affirmé qu’il lui avait «fait une jambette» après qu’Hémond l’ait attaqué. Quant au visage de la jeune femme, Dupuis affirme «qu’elle se battait dans les bars».
« J’AI MENtI »
De son côté, Hémond assure toujours avoir été victime de violence conjugale. Quant aux publications, elle a toutefois fini par avouer au Journal en fin d’après-midi hier: «j’ai menti».
Elle a en effet admis avoir créé un compte Facebook au nom de son ex-copain et être à l’origine du commentaire qui a mené à l’accusation de Dupuis.
«Je ne pensais pas que ça allait faire ça», a-telle confié peu après la fin des audiences hier.
En pleurs, Alexandra Hémond a voulu justifier son geste, au téléphone avec Le Journal .
«J’avais peur de lui. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais qu’il paye pour ce qu’il a fait.»
Impossible pour l’instant de dire quel sera l’impact de cette révélation faite au Journal sur la suite des procédures judiciaires contre Dupuis. Celui-ci demeure en prison en attendant que la juge se prononce sur sa remise en liberté.