Le Journal de Montreal

Accusé pour des photos sur Facebook

Un jeune homme de valleyfiel­d accusé de voies de fait sur son ex-copine dit être victime d’un « coup monté »

- Marie-Christine Noël MCNoelJDM L’absence d’ordonnance de non-publicatio­n nous permet de rapporter les informatio­ns présentées à la cour. marie-christine.noel@quebecorme­dia.com

L’histoire d’un jeune homme de valleyfiel­d qui se serait vanté sur Facebook de battre son ex-copine qui ne l’écoutait pas a pris une tournure inédite hier en changeant du tout au tout.

L’affaire a commencé lorsque des photos ont été publiées récemment sur une page Facebook qui, selon toutes vraisembla­nces, était celle de Bobby Dupuis, 18 ans.

Les clichés montraient le visage tuméfié de son ex-copine, Alexandra Hémond, et une ecchymose sur sa hanche ( voir photos ci-contre ). Un commentair­e les accompagna­it: «c sa ke sa fais quand ta blonde vx pas tecouter» (lire à voix haute).

La publicatio­n a enflammé le réseau social et suscité l’indignatio­n. Au point où un citoyen a porté plainte à la Sûreté du Québec mardi.

Quelques heures plus tard, Dupuis a été arrêté pour ensuite être accusé de voies de fait, de menaces de mort et de harcèlemen­t.

Il a subi son enquête sur remise en liberté, hier au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfiel­d.

La théorie alors avancée par la Couronne était que les photos ont été mises sur la page Facebook par Dupuis après avoir été supposémen­t volées du cellulaire d’Alexandra Hémond. Cette dernière les conservait en guise de preuves des sévices dont elle dit avoir été victime.

« COup MONtÉ »

À la barre, Dupuis a toutefois répliqué qu’il s’agissait d’un «coup monté». Selon lui, son ex-copine a créé une page Facebook en son nom pour y publier elle-même les photos et commentair­es qui ont mené à son arrestatio­n.

Sous serment, il a aussi nié s’être montré violent à son égard. Appelé à expliquer la blessure à la hanche de son ex-copine visible sur l’une des photos, Dupuis a affirmé qu’il lui avait «fait une jambette» après qu’Hémond l’ait attaqué. Quant au visage de la jeune femme, Dupuis affirme «qu’elle se battait dans les bars».

« J’AI MENtI »

De son côté, Hémond assure toujours avoir été victime de violence conjugale. Quant aux publicatio­ns, elle a toutefois fini par avouer au Journal en fin d’après-midi hier: «j’ai menti».

Elle a en effet admis avoir créé un compte Facebook au nom de son ex-copain et être à l’origine du commentair­e qui a mené à l’accusation de Dupuis.

«Je ne pensais pas que ça allait faire ça», a-telle confié peu après la fin des audiences hier.

En pleurs, Alexandra Hémond a voulu justifier son geste, au téléphone avec Le Journal .

«J’avais peur de lui. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais qu’il paye pour ce qu’il a fait.»

Impossible pour l’instant de dire quel sera l’impact de cette révélation faite au Journal sur la suite des procédures judiciaire­s contre Dupuis. Celui-ci demeure en prison en attendant que la juge se prononce sur sa remise en liberté.

 ?? pHOtOs FACEBOOK ?? Alexandra Hémond et son ex-copain Bobby Dupuis (ci-dessus) étaient en couple depuis près de 4 ans. Sur la photo de droite, la publicatio­n qui a fait des vagues sur les médias sociaux aurait été créée par Alexandra Hémond, a-t-elle confié au Journal .
pHOtOs FACEBOOK Alexandra Hémond et son ex-copain Bobby Dupuis (ci-dessus) étaient en couple depuis près de 4 ans. Sur la photo de droite, la publicatio­n qui a fait des vagues sur les médias sociaux aurait été créée par Alexandra Hémond, a-t-elle confié au Journal .
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