La taupe a salué ses collègues avant de passer à l’acte
une collègue du policier ripou Ian Davidson l’aurait vu télécharger du matériel informatique sur une clé usB à son poste de travail au spvM quelques moments avant de prendre sa retraite en janvier 2011, a appris notre Bureau d’enquête.
C’est l’agente Patricia Grégoire, du Service de police de la Ville de Montréal, qui a vu la taupe Davidson procéder ainsi, selon de nouvelles informations concernant l’affaire Davidson dévoilées cette semaine.
Davidson était ce retraité du SPVM aux 33 ans de service qui avait volé, puis tenté de vendre à des organisations criminelles, pour 1M$, la liste hautement confidentielle des 1500 informateurs fichés au service de police et toutes les informations que ceux-ci avaient fournies.
Arrêté avant de s’envoler pour le Costa Rica à l’aéroport de Montréal en octobre 2011, en possession des données secrètes, Davidson a mis fin à sa vie en janvier 2012, à Laval.
Les nouvelles informations sur son cas se retrouvent dans des affidavits assermentés qui ont été préparés par le Caporal Guy Lacroix, un membre de la GRC.
Celui-ci les a utilisés pour obtenir des mandats de perquisition pour fouiller chez Davidson et dans son automobile en octobre 2011.
Ces documents sont demeurés sous scellés à la cour depuis, mais des avocats de notre Bureau d’enquête ont réussi à les faire ouvrir au public cette semaine.
MOT DE PASSE « LESRATS »
Des policiers n’ont rencontré M me Grégoire qu’en septembre 2011, selon les documents.
Elle leur a dit ceci: «Lors de sa dernière journée au travail avant sa retraite, le sujet a fait ses dernières salutations aux membres de son équipe. Il s’est ensuite installé à son poste de travail, a inséré une clé USB et a fait une commande informatique. Après quelques minutes, il a retiré la clé USB.»
De plus, les documents judiciaires révèlent que des sujets dans le complot Davidson communiquaient en se laissant des ébauches de messages courriel dans le compte fredinmtl11@yahoo.ca. Mot de passe «LESRATS».
L’automne dernier, nous avons découvert que la brèche de sécurité que la SPVM avait subie à cause de la taupe Davidson a été plus importante que ce que les autorités avaient admis à l’époque.