Le Journal de Montreal

Philippe Couillard désapprouv­e

- GENEVIÈVE LAJOIE

Les cadres des centres de la petite enfance ne pourront vraisembla­blement plus participer à des colloques à grands frais à l’avenir. La grande majorité des CPE ne seront bientôt plus assujettis à la loi du 1 %, qui prévoit qu’un employeur doit investir pour la formation de ses employés. Seules les entreprise­s qui ont une masse salariale de deux millions $ et plus auront cette obligation, précise le dernier budget Leitao. Notre Bureau parlementa­ire a révélé que 300 cadres de centres de la petite enfance (CPE) participer­ont à un colloque le mois prochain.

Ayant pour thème «Se choisir: entre équilibre et turbulence», le séminaire coûtera plus de 130 000 $ uniquement en frais d’inscriptio­n. Parmi les activités offertes aux participan­ts, on retrouve des cours de yoga, des séances de cardio urbain et des ateliers sur la «zénitude».

La directrice générale de l’Associatio­n des cadres des CPE, Isabelle Palardy, avait expliqué qu’en dépit des compressio­ns de 50 M$ imposées au réseau, le budget de formation doit être dépensé.

« C’EST TROP »

Ce qui n’a pas empêché le premier ministre Philippe Couillard de dénoncer cette activité, dont les formations n’ont rien à voir avec l’éducation des enfants.

«Je trouve que c’est trop dans le contexte, autant sur la somme dépensée que sur le thème choisi», a-t-il déploré hier à l’Assemblée nationale.

Sa ministre de la Famille, Francine Charbonnea­u a demandé «un état de situation» au ministère de la Famille concernant ce fastueux évènement, qui doit avoir lieu à Québec du 6 au 8 mai.

Même l’Associatio­n québécoise des CPE a exprimé son désaccord avec la participat­ion des cadres à l’évènement.

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philippe Couillard Premier ministre

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