Pas problème avec les compteurs selon le ministre
Il faut cesser de voir «des problèmes où il n’y en a pas» avec les nouveaux compteurs intelligents, croit le ministre de l’Énergie et des ressources naturelles, pierre Arcand.
«Il était temps qu’on ait une technologie moderne», a déclaré le ministre Arcand, encouragé par une analyse de notre Bureau d’enquête qui permet de croire que les nouveaux compteurs installés par Hydro-Québec sont plus fiables que leurs prédécesseurs.
Dans certains cas, les vérifications effectuées de façon indépendante à la demande de notre Bureau d’enquête ont permis de constater que le vieux compteur «à roulettes» surévaluait la consommation d’électricité alors qu’ailleurs, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit.
Selon le ministre Arcand, cela permet de conclure que le choix de passer aux compteurs intelligents était le bon.
«C’était la bonne façon de le faire, s’est réjoui le ministre Arcand. On le dit depuis le début, ces normes-là ont été mesurées de façon très précise, elles ont été ratifiées par Mesures Canada et elles sont également sécuritaires.»
ENQUÊTE RÉCLAMÉE
Le porte-parole de l’opposition péquiste en matière d’énergie, Bernard Drainville, est loin de partager l’enthousiasme du ministre Arcand.
«C’est grave: des milliers de citoyens québécois auraient payé pour de l’électricité qu’ils n’ont pas consommée», a déploré le député de Marie-Victorin, pendant la période des questions.
Le reportage de notre Bureau d’enquête a surtout confirmé que les vieux compteurs mécaniques fonctionnaient mal, a souligné M. Drainville, en invitant le ministre Arcand à déclencher une enquête auprès d’Hydro-Québec.
«Ma compréhension, c’est qu’il était plutôt question du contraire, c’est-à-dire qu’il y a des gens qui n’avaient pas payé assez», a rétorqué, visiblement amusé, le ministre de l’Énergie.
«Est-ce que vous allez faire enquête plutôt que de faire des jokes ? Puis est-ce que vous allez les compenser éventuellement?, s’est offusqué Bernard Drainville. […] Les gens ne savaient pas qu’ils étaient surfacturés, les gens ne savaient pas qu’ils payaient trop. Là, ils l’apprennent. Alors, s’il veut des plaintes, je pense qu’il va finir par en avoir!»