Jeune présumée recruteuse de prostituées recherchée
La seule présumée tête dirigeante d’un réseau de prostitution pancanadien démantelé cette semaine encore recherchée par la GrC est une Montréalaise de 20 ans. Elle se terrerait toujours dans la métropole, d’après les autorités.
Un mandat d’arrestation a été lancé vendredi dernier à l’endroit de Mélanie Williams-Johnson.
On lui reproche d’avoir «amené une personne âgée de moins de 18 ans à offrir ou à rendre des services sexuels moyennant rétribution». Si elle est reconnue coupable, elle risque un minimum de cinq ans de pénitencier.
Il semble que le réseau auquel appartiendrait M me Williams-Johnson recrutait des jeunes femmes, en Chine et en Corée, et les faisait venir au Canada illégalement sous de fausses identités ou de faux prétextes.
Au moins 500 filles auraient été recrutées depuis le début de l’enquête de la police fédérale en janvier 2014.
Elles ne passaient que quelques mois dans une ville, voire quelques semaines dans certains cas, avant d’être envoyées ailleurs ou dans leur pays d’origine.
Le réseau opérait dans plusieurs grandes villes canadiennes, de la Nouvelle-Écosse à la Colombie-Britannique.
Les jeunes femmes vivaient et «travaillaient» dans des conditions exécrables, d’après la GRC.
Certaines auraient dû rencontrer jusqu’à une vingtaine de clients par jour.
«Il y a même un cas dans la région montréalaise où un client qui avait loué les services d’une fille a trouvé qu’elle était dans un état tellement piteux qu’il l’a amenée à l’hôpital», illustre le gendarme Érique Gasse, de la GRC.
SEPT ARRESTATIONS
Sept personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête ciblant une organisation criminelle asiatique.
Le dernier en lice, Jeonghwan Seo, 34 ans, s’est fait mettre la main au collet par des agents de la GRC mercredi soir dans la région de Jasper, en Alberta.
Plus tôt dans la journée, Daegun Chun, 46 ans, et Ying Li, 31 ans, avaient été arrêtés à Toronto.
Enfin, Kai Chen, 37 ans, Nan Wu, 33 ans, et Anyang Cui, 26 ans, avaient été interceptés dans la grande région montréalaise vendredi et lundi.
Ils font face à différents chefs tels que proxénétisme, avoir fait de la publicité pour des services sexuels et avoir tiré un avantage matériel provenant de services sexuels.