Un présumé mafieux italien joue sa dernière carte pour éviter l’expulsion
un présumé mafieux montréalais qui serait lié au clan Cotroni a joué une de ses dernières cartes hier, dans l’espoir d’éviter son expulsion vers l’Italie.
Le dossier de Michele Torre, 62 ans, était de retour à la Cour fédérale, en vue de contester la décision d’un commissaire à l’immigration de le renvoyer dans son pays natal pour cause de grande criminalité.
L’Agence des services frontaliers du Canada reproche au présumé mafieux sa grande criminalité et des liens avec le clan Cotroni pour justifier la déportation de ce résident permanent.
«En 1996, il avait plaidé coupable à une accusation de complot pour importation de cocaïne et il avait été condamné à presque neuf ans de pénitencier», a rappelé à la cour ce jeudi M Lisa Maziade, qui représente le ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration.
DÉLAIs
L’avocat de Torre, qui conteste l’expulsion de son client, a entre autres plaidé devant le tribunal les délais déraisonnables dans cette affaire.
«Ce sont des faits qui remontent à 1996, M. Torre n’a pas eu d’autres condamnations, il n’y a aucun fait nouveau», a lancé M Stéphane Handfield à la cour, en s’appuyant sur la Charte canadienne des droits et libertés.
Il s’agit d’un des derniers moyens pour Torre d’éviter l’expulsion, lui qui jure qu’il n’était qu’un simple employé d’un café italien appartenant aux Cortroni.
La juge Danièle TremblayLemer a pris sa décision en délibéré. M Handfield, pour sa part, a également demandé l’intervention du ministre de l’Immigration ainsi que celui de la Sécurité publique pour motifs humanitaires.