Violeur présumé jugé trop dangereux pour être remis en liberté
Un Montréalais de 28 ans accusé d’avoir sauvagement agressé une pure inconnue dans un boisé à la sortie des bars a été jugé, hier, trop dangereux pour être remis en liberté en attendant son procès.
«Même si Moussa Ouassel est toujours présumé innocent et même si le système de justice préconise la liberté, il doit rester détenu», a tranché la juge Marie-Josée Di Lallo au palais de justice de Montréal.
Ouassel, qui était déjà en attente de procès dans une autre affaire de voies de fait dans un bar, a ainsi échoué dans sa tentative de retourner à l’air libre. Les 30 000 $ de caution offerts par ses parents et les 10 000 $ de garantie offerts par son frère n’ont rien changé.
GEstEs «GrAtuIts»
Les crimes pour lesquels Ouassel est accusé sont graves.
En avril 2014, il aurait sauvagement attaqué un couple en état d’ébriété qui rentrait chez lui.
Après avoir assommé l’homme de 18 ans au point de lui fracturer le visage, il a ensuite traîné la femme, tout juste majeure, dans un boisé pour l’agresser sexuellement.
«Les victimes ne connaissent pas l’agresseur», a mentionné la juge.
Une fois sa sordide besogne terminée, Ouassel aurait donné 20 $ à la femme «pour qu’elle rentre chez elle».
Les policiers avaient retrouvé Ouassel grâce à deux traces d’ADN trouvé sur les vêtements de la victime. L’accusé, qui a des antécédents judiciaires de fraudes entre autres, était déjà fiché par la police.
Ce n’est toutefois qu’en septembre qu’il a été arrêté, à l’aéroport, alors qu’il revenait d’Algérie.
«Ces gestes sont inexpliqués et inexplicables, complètement gratuits, a ajouté la magistrate. C’est très très inquiétant.»
Ouassel est défendu par M Vincent Rose, tandis que M Camille Boucher représente la Couronne.