Plus de 15 000 personnes dans les rues de Montréal
La manifestation nationale contre l’austérité s’est déroulée dans un calme relatif au centre-ville de Montréal, hier après-midi, en présence de 15 000 à 20 000 personnes.
Les étudiants, familles et des délégations des grandes centrales syndicales, rassemblés au Square-Victoria, se sont mis en marche vers 13 h 30.
Les manifestants ont commencé à se diviser vers 15 h quand la manifestation a gagné la place Émilie-Gamelin.
La majorité de la foule est demeurée sur place, tandis que quelques groupes d’une centaine de personnes ont continué à marcher dans diverses directions. Durant environ deux heures, les policiers ont repoussé les manifestants vers la place Émilie-Gamelin, ce qui a laissé place à la confrontation.
L'escouade antiémeute a dû intervenir à au moins deux reprises. Plusieurs projectiles ont été lancés en direction des policiers.
Ces gestes ont été posés par un groupe restreint de gens masqués, certains d'entre eux portant des lunettes protectrices. Les forces de l'ordre ont eu brièvement recours à du gaz irritant et des grenades assourdissantes.
INFrACtIONs
Deux hommes dans la vingtaine ont reçu des constats d’infraction en vertu du règlement P-6. Le premier pour avoir porté un masque et le deuxième pour refus d’obtempérer.
Les derniers groupes de marcheurs ont graduellement été dirigés vers la place Émilie-Gamelin, où la manifestation a pris fin vers 17h45.
Les accès pour le centre-ville ont été rendus très difficiles à la sortie des bureaux, en fin d'après-midi.
FOuLE DIvErsIFIÉE
Avant de commencer à marcher, plusieurs représentants des groupes sociaux ont fait des discours concernant les compressions effectuées par le gouvernement de Philippe Couillard, ainsi que le budget, récemment dévoilé par les libéraux.
Naomie Tremblay-Trudeau, l’étudiante de 18 ans qui a reçu un tir de gaz lacrymogène en plein visage, lors d’une manifestation à Québec la semaine dernière, a pour sa part dénoncé la brutalité policière.
Près de 135 000 étudiants étaient en grève pour la journéeé
Malgré les kilomètres qu’ils avaient marché dans la journée, de 300 à 400 protestataires ont défilé dans les rues hier soir lors d’une seconde manifestation. Au moment de mettre sous presse, elle s’était somme toute passée dans le calme.