Les assos en grève invitent à déserter les cours
Les associations étudiantes des facultés en grève de l’UQAM comptent sur la solidarité de leurs membres pour ne pas se présenter en cours malgré l’injonction de la Cour supérieure, qui ne reconnaît pas le droit de grève des étudiants.
«Nous sommes encore en grève, c’est ce qu’on dit à nos membres», insiste Xavier Dandavino, responsable de la coordination à l’Association des étudiantes et des étudiants de la faculté des sciences de l’éducation (ADEESE).
Ce groupe fait partie des cinq associations, en plus de leurs administrateurs, qui sont visées par l’injonction émise mercredi.
En vertu de cette décision des tribunaux, il est désormais interdit aux étudiants en faveur de la grève de restreindre l’accès à l’UQÀM, mais aussi de perturber toutes les activités de l’établissement, sous peine d’être accusés d’outrage au tribunal et de faire face à une amende ou à une période d’emprisonnement.
Xavier Dandavino était hésitant, lorsque Le Journal lui a demandé d’affirmer comment son organisation allait réagir à ces nouvelles règles.
«Je n’ai le droit de rien dire, pour ne pas contrevenir à l’injonction. Mais j’incite les gens à ne pas se présenter en classe, c’est tout ce que je peux faire.»
L’Association facultaire étudiante des arts faisait la même recommandation sur son site web.
Les cinq associations étudiantes ont d’ailleurs l’obligation, dans les 24 heures suivant l’injonction, de publier sur leur site web ainsi que sur leur page Facebook l’ordonnance, pour la faire connaître à tous leurs membres.