Enfin un accord sur le nucléaire
Barack Obama se réjouit de l’entente « historique » conclue hier avec l’Iran
WAsHINGtON | (AFp)Le président américain Barack Obama a salué hier la conclusion d’une entente «historique» avec l’Iran qui, si elle aboutit à un accord final d’ici le 30 juin, «l’empêchera d’obtenir l’arme nucléaire».
«Aujourd’hui, les États-Unis, avec leurs alliés et partenaires, ont conclu une entente historique avec l’Iran», a déclaré le président américain depuis les jardins de la Maison-Blanche, peu après l’annonce d’un accord-cadre trouvé à Lausanne, en Suisse, à l’issue de négociations marathon.
«L’Iran a donné son accord pour un régime de transparence et les inspections les plus approfondies jamais négociées dans l’histoire des programmes nucléaires», a poursuivi le président américain qui martèle depuis des mois sa conviction que la voie diplomatique est «de loin, la meilleure».
DAvANtAGE D’INspECtIONs
Répondant par avance à ses détracteurs, en particulier au Congrès, mais aussi chez les alliés israélien ou saoudien, qui redoutent que Téhéran ne tienne pas sa parole, M. Obama a assuré que l’Iran serait «plus inspecté que n’importe quel autre pays dans le monde».
«Si l’Iran triche, le monde le saura», at-il lancé. «Si nous voyons quelque chose de louche, nous mènerons des inspections.»
Le président américain a aussi mis en exergue les efforts de Téhéran au cours des mois écoulés: «L’Iran a rempli toutes ses obligations. Il a éliminé ses stocks de matériel nucléaire dangereux. Les inspections du programme nucléaire iranien ont augmenté», a-t-il souligné.
«Le travail n’est pas fini», a-t-il cependant souligné avec force.
Selon les premiers éléments divulgués de ce préaccord, la capacité d’enrichissement d’uranium de l’Iran devra être réduite. Pour ce faire, l’Iran maintiendrait 6000 centrifugeuses en activité, contre 19 000 actuellement. Les centrifugeuses sont indispensables à l’enrichissement du matériel nucléaire.
MIsE EN GArDE
Les sanctions américaines et européennes seront levées en fonction du respect des engagements de l’Iran. Elles seront rétablies «si l’accord n’est pas appliqué», a mis en garde la présidence française.
De son côté, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en garde les États-Unis à de nombreuses reprises contre «un mauvais accord qui mettrait en danger Israël, le MoyenOrient et la paix dans le monde».
M. Obama a par ailleurs annoncé son intention de réunir à Camp David au printemps les dirigeants des monarchies du Golfe pour étudier comment renforcer la coopération et essayer de résoudre «les multiples conflits à l’origine de tant de souffrances et d’instabilité à travers le Moyen-Orient».