De surprises en surprises
Andrew Hammond est passé d’inconnu à étoile du mois dans la LNH
OttAWA | Le gardien de but Andrew Hammond, des sénateurs, fait parler de lui depuis son arrivée dans la LNH. s’il a attiré l’attention avec sa série de 15 matchs sans défaite en temps réglementaire à ses débuts, il est à nouveau au coeur de l’actualité ces jours-ci puisque ses efforts ont été récompensés.
Hammond a été nommé première étoile du mois de mars dans la LNH, mais il a également été choisi par les journalistes qui sont affectés à la couverture de l’équipe pour représenter les Sénateurs comme candidat au trophée BillMasterton, remis à l’athlète qui incarne le mieux la persévérance, l’esprit sportif et le dévouement pour son sport.
«Je suis aussi honoré et très fier. C’est fou comme le mois de mars a passé rapidement. Je ne m’occupe pas vraiment de ce genre de choses, mais c’est flatteur de recevoir la première étoile, a-t-il dit avant le match d’hier.
«Pour le Masterton, c’est bien de constater que les journalistes qui ont voté ont vu tout le travail et la persévérance que j’y ai mis.»
L’annonce de sa candidature l’a bien évidemment surpris.
«Je ne savais même pas que chaque équipe nommait un joueur, alors encore moins que c’était à ce temps-ci de l’année!»
a-t-il admis en riant.
uN rÊvE LOINtAIN, JADIs
Comme tous les joueurs de hockey, Hammond rêvait à la Ligue nationale depuis longtemps. De 18 à 20 ans, il a eu deux emplois à temps plein – un dans un magasin de sport et un autre comme installateur de systèmes d’irrigation pour un paysagiste. À ce moment, même s’il le souhaitait ardemment, il ne croyait plus vraiment en ses chances, un jour, de se retrouver devant la cage d’une équipe de la LNH.
«Tu y penses le soir en t’endormant, mais c’est le genre de chose à laquelle tu rêves, sans trop espérer. C’est fou de voir comment tout ça s’est déroulé depuis mon arrivée. Je me sens très privilégié de pouvoir vivre ça», a-t-il dit.
À la blague, il a affirmé qu’il n’était pas un très bon employé dans l’aménagement paysager et qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas été hockeyeur.
«Je pense qu’ils ne me faisaient pas trop confiance avec les installations, probablement parce que j’étais très jeune. J’étais meilleur au magasin de sport, où j’avais une petite expertise», a noté le gardien de 27 ans.
uN BEL AppuI
Le gardien du Lightning de Tampa Bay, Ben Bishop, qui a été dans l’organisation des Sénateurs durant deux ans, a pu constater à quel point les partisans étaient heureux des récents succès de leur gardien et de leur équipe.
«En me promenant hier (mercredi), j’ai senti à quel point la ville entière s’était ralliée derrière lui. Il a connu une belle ascension et c’est beau à voir», a-t-il dit, ajoutant que c’était probablement aussi parce qu’il avait choisi un «bon» numéro – le 30, comme lui.
Les coéquipiers de celui qui est surnommé Hamburglar ne tarissent pas d’éloges non plus.
«Il a été formidable. Il est arrivé ici et ne savait pas trop ce qu’on attendait de lui. Mais au final, il a dépassé toutes les attentes... et bien plus encore», a souligné Erik Karlsson.
Ce dernier a précisé que ce qui l’avait le plus surpris, c’est sa façon de gérer la pression et son nouveau rôle.
«C’est un gars terre-à-terre, humble et qui ne se laisse pas atteindre par quoi que ce soit. Le plus difficile n’est jamais de se rendre au sommet, mais bien d’y rester, et c’est ce qu’il fait. Donc, c’est vrai qu’il m’a un peu surpris, mais à bien y penser, c’était logique, car c’est un vrai professionnel», a ajouté le capitaine.
«C’est impressionnant de le voir aller et tout le crédit lui revient, car il a mis beaucoup d’efforts à l’entraînement, autant à Binghampton qu’ici. Il mérite ce qui lui arrive», a renchéri Jean-Gabriel Pageau.
Pour sa part, Zack Smith a résumé ses succès ainsi: «Il a confiance en nous et c’est réciproque.»