PLUS QU’UNE histoire d’un soir
Ce partisan De Russell Martin était l’une Des 46 314 personnes à assister avec émotion hier soir au match opposant les ReDs De Cincinnati aux Blue Jays De Toronto, au StaDe olympique.
La fièvre du baseball est bien assez forte à Montréal pour y faire revivre une équipe permanente, assurent plusieurs des 46 314 amateurs qui se sont pressés au Stade olympique hier.
«Je n’en peux plus d’attendre le retour d’une équipe. Le baseball, c’est dans mon sang», s’exclame Michael Larivière, qui a assisté au match préparatoire opposant les Blue Jays de Toronto aux Reds de Cincinnati, hier.
Avec près de 100000 billets vendus pour les matchs d’hier et aujourd’hui, il ne fait pas de doute que les Montréalais sont nombreux à raffoler du baseball.
C’est la deuxième année de suite qu’ils démontrent leur enthousiasme, puisque les événements semblables organisés en avril 2014 avaient attiré presque autant d’amateurs. Mais pour la plupart, cet amour du sport n’est pas que l’histoire d’un soir ou deux par année.
« FAN FINI »
«On vient pour montrer qu’on est encore intéressés [par le baseball]», lance Martin Lamoureux.
Les amateurs promettent qu’ils seraient assez fervents pour faire revivre une équipe de baseball majeure.
«Si les Expos revenaient, je serais un fan fini. J’achèterais des billets de saison, c’est clair», assure Éric Forget, à l’instar de plusieurs autres spectateurs interrogés.
Le maire Denis Coderre, lui-même un grand fan, travaille fort en ce sens. Il a d’ailleurs l’intention de rencontrer ce printemps Rob Manfred, le nouveau commissaire des ligues majeures, afin de faire le point sur le dossier.
NOUVEAU STADE
La voie vers un retour des Expos est toutefois semée d’une grosse embûche, c’est-à-dire le stade lui-même, qui ne répond plus aux standards actuels du baseball professionnel. La construction d’un nouveau stade serait donc une condition à remplir.
La plupart des amateurs interrogés seraient d’accord pour que des fonds publics soient investis pour bâtir un nouveau stade, mais à certaines conditions. «Faut que ce soit sérieux. Faudrait que l’équipe soit là pour 25 ou 30 ans. Et il faut que ça reste raisonnable», estime Guillaume Ferland.