Superman membre du Parti conservateur du Canada
Le parti conservateur du Canada compte maintenant dans ses rangs nul autre que superman.
Le superhéros de la bande dessinée a réussi à devenir membre sous son «nom civil», Clark Kent, de tous les partis politiques de la scène fédérale en janvier dernier. Des chats ont également été inscrits avec succès dans toutes les formations.
Hier, Le Journal révélait que des chats et un personnage de la littérature québécoise, Émilie Bordeleau, étaient devenus membres de partis politiques provinciaux à leur insu.
« vOus NOus AvEZ DÉJOuÉs »
Le Parti conservateur, le Bloc québécois, le NPD et le Parti libéral ont tous accepté sans exception nos demandes de membres.
Le but de l’exercice était d’examiner sur quelles bases se fait le recrutement dans les partis, ainsi que de vérifier qui pouvait voter lors des investitures ou des courses à la chefferie.
«Bravo, vous avez déjoué le NPD!», a lancé d’emblée en riant le porte-parole Marc-André Viau, lorsque contacté par Le
Journal . Ce dernier a indiqué que le parti de Thomas Mulcair ne faisait aucune vérification systématique sur l’identité de ses membres. C’est également le cas des autres formations fédérales.
Des cartes d’identité sont toutefois demandées pour les votes.
LIBrE DE FAIrE À LEur GuIsE
Comme le membership n’est pas encadré et relève de la régie interne des partis, les pratiques diffèrent d’une formation à l’autre. Or, il serait peut-être nécessaire de «resserrer les règles», croit Jean-François Godbout, professeur au Département de science politique de l’Université de Montréal.
«Il serait intéressant de voir s’il existe réellement des cas de fraude par de faux membres qui permettraient aux gens de voter lors des investitures ou des courses à la chefferie», indique-t-il.
Toutefois, même si des partis le font au provincial, une vérification systématique de l’identité de chaque membre serait onéreuse pour les partis fédéraux, souligne M. Godbout.
«C’est sûr que ça paraît mal de voir qu’on accepte le membership et la cotisation de noms aussi loufoques. Mais ça pourrait entraîner des coûts importants pour les partis qui comportent beaucoup de membres.»