Le Journal de Montreal

Pas de fausse déclaratio­n de viol, dit sa soeur

- CLAUDIA BERTHIAUME

Carole thomas a bel et bien été interrogée jeudi par les policiers qui la soupçonner­aient d’avoir fait une fausse déclaratio­n de viol. Mais toute son histoire est vraie, assure sa soeur aînée.

«Pensez-vous qu’elle prend des pilules juste pour le fun d’en prendre et [qu’elle] se fait suivre par un psychologu­e par amusement? Pensez-vous qu’elle fait semblant de faire des cauchemars la nuit?» lance Jeannine Thomas, outrée de voir que les policiers doutent de la crédibilit­é de sa soeur.

Carole Thomas avait fait une sortie publique dans les médias en février pour dénoncer le travail des enquêteurs de la police de Longueuil.

La femme de 47 ans leur reprochait de ne pas avoir pris au sérieux sa plainte de viol, présumémen­t commis en octobre, deux jours avant le meurtre de la jeune Jenique Dalcourt dans le même secteur de la ville.

Un homme aurait battu et violé M me Thomas sur la banquette arrière d’une voiture pendant 20 minutes avant de prendre la fuite, d’après ce qu’elle a raconté au Journal il y a deux mois.

À l’époque, le Service de police de l’agglomérat­ion de Longueuil (SPAL) avait tenu à préciser qu’il n’y avait vraisembla­blement pas de lien entre le meurtre de Jenique Dalcourt et l’agression sexuelle alléguée de Carole Thomas.

De plus, cette dernière aurait donné une version changeante aux enquêteurs, d’après le SPAL.

ATTERRÉE

Jeannine Thomas affirme que sa soeur n’a pas menti et qu’elle est atterrée par la tournure des évènements.

«Je lui ai parlé et elle en a perdu la voix. Ils l’ont gardée 12 heures hier au poste pour l’interroger. Maintenant, elle essaie de se reposer», raconte-t-elle.

Jeannine Thomas dit avoir quitté sa résidence du Nouveau-Brunswick pendant une semaine en février pour supporter sa soeur dans la foulée du tourbillon médiatique dont elle était le centre à Montréal.

Si elle ne s’est pas rendue auprès d’elle en octobre au moment de l’agression présumée, c’est parce que Carole Thomas avait alors le soutien des fidèles d’une église au sein de laquelle elle est très impliquée, mentionne sa soeur.

Aucune accusation n’avait été déposée contre M me Thomas hier.

Et l’enquête de la police de Longueuil concernant l’agression sexuelle est toujours en cours, a confirmé le porte-parole Mark David en guise d’unique commentair­e.

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Interrogée
Carole thomas Interrogée

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