Il critique le cours de son fils et reçoit une mise en demeure
un père de Lanoraie qui a critiqué le cours d’éthique et culture religieuse (ÉCr) de son fils sur Facebook trouve excessive la réaction de la commission scolaire, qui lui a fait parvenir une mise en demeure.
«C’est comme si je n’avais plus le droit de m’exprimer! lance Jacques Maurice. Ça m’a fâché de voir que la commission scolaire se prend pour la loi.»
La semaine dernière, le fils de M. Maurice est revenu de l’école avec un devoir à faire signer. Le petit Emrick, 8 ans, rapportait un document comprenant des questions sur l’islam, qu’il avait rempli dans son cours d’ÉCR. Ce cours, qui a remplacé en 2008 les cours de religion catholique dans les écoles de la province, donne un aperçu des cinq grandes religions du monde.
Outré de voir que son garçon devait apprendre les bases de l’islam avant le catholicisme, M. Maurice s’est emporté et a critiqué le cours sur Facebook, utilisant notamment les mots «religion de m...» pour décrire l’islam.
« prOpOs HAINEux »
Lundi, il a reçu une mise en demeure de la Commission scolaire des Samares, qui le sommait de retirer ces mots.
«Bien que la charte des droits et libertés protège la liberté d’expression, les propos haineux sont inacceptables... “religion de m...”», est-il écrit textuellement dans le document.
Le père de huit enfants a retiré ces mots de sa publication, mais puisque celle-ci a été partagée près de 10 000 fois, il craint que la commission scolaire ne revienne contre lui.
«Ça cause beaucoup de stress à ma famille», dit-il.
M. Maurice admet qu’il était sous le coup de la colère lorsqu’il a écrit ces propos, mais précise qu’il n’a aucune «haine» envers les musulmans. Il insiste également pour dire qu’il n’en veut pas à l’enseignante de son fils ou à l’école, qui ne fait que transmettre le programme conçu par le ministère.
Il n’a pas été possible de parler à un représentant de la commission scolaire hier, en raison de la journée fériée.
Jeudi, la direction des communications a affirmé au Journal de Joliette qu’elle a l’obligation d’agir ainsi quand il s’agit de propos haineux, violents ou diffamatoires.