1 G$ pour une équipe
Le retour du baseball à Montréal coûterait cher
réinstaller le baseball à Montréal en achetant une équipe serait très coûteux, a déclaré hier l’ancien président des Expos de Montréal, Claude Brochu.
JEAN-SÉBASTIEN MARSAN
«L’achat d’une concession à Montréal coûterait entre 900 millions $ et un milliard $», a estimé ce dernier. Et la baisse du dollar canadien ne facilitera pas les choses: «Si la concession coûte 900 millions $ en dollars américains, ça veut dire qu’en dollars canadiens, ce sera 1,3 milliard $», a-t-il calculé.
PLUS ONÉREUX EN 2015
En décembre 2013, une étude de faisabilité évaluait à plus d’un milliard $ le coût du retour du baseball dans la métropole, soit 525 millions $ pour l'acquisition d'une équipe existante et 500 millions $ pour la construction d’un nouveau stade. Cette étude avait été commandée par le regroupement Projet Baseball Montréal, avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Ernst & Young et BCF.
Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, croit que l’acquisition d’une équipe serait plus coûteuse en 2015 qu’en 2013 pour une raison bien simple: les équipes prennent de la valeur.
L’équipe la plus abordable dans le baseball majeur, les Rays de Tampa Bay, ne vaut «que» 625 millions $. La mieux cotée, les
Yankees de New York, pèse 3,2 milliards $.
LOIN DE LA COUPE Aux LÈVRES
Le retour définitif du baseball majeur à Montréal est-il soutenable économiquement parlant? Le projet est dans l’air depuis environ trois ans. L’homme d’affaires Stephen Bronfman, le PDG de Caesars Acquisition Mitch Garber, et le PDG de Dollarama, Larry Rossy, animent un groupe de gens d’affaires qui cherchent à obtenir une équipe de baseball pour Montréal.
Les enjeux, économiques et politiques, sont nombreux. Au premier chef: faudra-t-il construire un nouveau stade? «Si on veut avoir le milieu corporatif pour appuyer une concession, avec l’achat de loges et de billets plus dispendieux, des billets de saison, ça prend absolument l’appui du milieu des affaires, a exposé Claude Brochu. Et on sait très bien qu’il n’est aucunement question qu’ils se déplacent vers l’est de Montréal et le Stade olympique. Les Alouettes l’ont prouvé, nous [les Expos], on l’a prouvé. Ça prend un nouveau stade, probablement dans le centre-ville de Montréal.»
Le gouvernement et la Ville pourront-ils allonger des centaines de millions $ pour construire un nouveau stade, tout en assurant l’entretien du Stade olympique, dans un contexte d’austérité?
Michel Leblanc croit que la Caisse de dépôt et placement pourrait «faire partie de la solution» pour un nouveau stade. Il souligne également que le baseball procurera des retombées économiques majeures.