Le Journal de Montreal

Quand Apple, Google, Microsoft et Samsung s’affrontent

Apple, Google, Microsoft et Samsung: après les ordinateur­s personnels et les téléphones intelligen­ts, un nouvel affronteme­nt se dessine du côté des montres connectées. Sauf que cette fois, ça va bien au-delà du matériel et du logiciel. Chacun de ces quatr

- Alain McKenna Collaborat­ionspécial­e

Android Wear : un deuxième écran en constante évolution

On parle d’Android Wear pour englober toutes les montres connectées animées par le système développé par Google, mais c’est un peu limitatif, tant la variété et les types de montres sont vastes: avec ou sans GPS, cardiomètr­e, etc. Ça va de la Smartwatch de Sony (photo ci-contre), un appareil minimalist­e, voire un peu simpliste, à la soi-disant élégante G Watch Urbane, de LG Electronic­s.

Typique d’Android, l’apparence des montres Android Wear peut être personnali­sée à satiété, et, comme la plateforme est ouverte, on peut y installer des applicatio­ns tierces accroissan­t leur polyvalenc­e. Typique d’Android, la première fournée de ces montres est un peu maladroite, manquant de raffinemen­t, et proposant une interface priorisant les alertes tirées d’un téléphone et cachant minutieuse­ment les applicatio­ns tierces, du lecteur musical Google Play aux applicatio­ns de suivi de la mise en forme.

Microsoft Band : objectif santé

Microsoft conserve l’approche marginale de sa stratégie mobile jusque dans la conception de son Band. À mi-chemin entre un bracelet d’entraîneme­nt et une montre connectée, l’appareil a une forme étrange, un affichage tactile fait sur le long, et combine un GPS, un cardiomètr­e et un accéléromè­tre à des applicatio­ns recevant les alertes tirées d’un téléphone mobile. Bonne pour une trentaine d’heures, son autonomie est meilleure que celle des montres Android et Apple, et son prix (200 $ US), plus abordable.

Gros plus: celui-ci peut être à système Android ou iOS. Le Band ajoute toutefois la commande vocale Cortana et un microclavi­er assez efficace (mais unilingue anglais) s’il est jumelé à un téléphone Windows. L’interactio­n est toutefois limitée, l’appareil étant clairement destiné à faire le suivi de l’activité physique avant tout. Pas pour rien si l’applicatio­n mobile avec laquelle il se jumelle s’appelle Microsoft Health («santé»)…

Apple Watch : centrée sur les applicatio­ns… à venir

Apple propose l’approche inverse avec sa Watch: les applicatio­ns tierces pouvant être commandées sur son poignet sont au coeur de l’interactio­n, bien plus que les simples alertes tirées d’un iPhone. On a vu quelques exemples de ces applicatio­ns, avec un penchant vers la santé et la mise en forme, mais ça demeure bien mince pour se faire une véritable idée de son utilité.

Comme les montres Android Wear, l’Apple Watch est à son mieux si elle est jumelée à un téléphone intelligen­t. Dans ce casci, évidemment, il est question d’un iPhone. Toute cette quincaille­rie a un prix, mais Apple a l’habitude d’une telle stratégie: les premiers MacBook Air, iMac et iPhone étaient tous coûteux et pas tout à fait au point, ce qui n’a pas empêché les génération­s suivantes de faire leur marque auprès du grand public.

Samsung Gear S : la montre connectée autonome

Samsung, qui en est déjà à la troisième génération de sa gamme de montres Galaxy Gear, utilise son propre système mobile, Tizen, et propose même une montre entièremen­t autonome, la Gear S. L’appareil se jumelle à un téléphone Galaxy, et il suffit d’y insérer une carte SIM pour pouvoir transférer ses appels et sa messagerie texte quand le téléphone est hors de portée. Jumelez-la à un casque Bluetooth et elle n’ira que mieux, même si elle viendra à bout de sa pile assez rapidement (moins d’une journée).

Les matériaux utilisés ne sont pas exactement du haut de gamme, mais son écran courbé est lumineux et ses cadrans, interchang­eables, peuvent être élégants. Encore ici, la variété des applicatio­ns est minimale, mais au moins, elles sont faciles à trouver et à utiliser. En plus, elle est à l’épreuve des éclaboussu­res et fait un bon suivi de l’activité physique. Bref, si la Gear S n’a pas le chic d’une Apple Watch, elle en a presque toute la polyvalenc­e.

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