Le Journal de Montreal

SENTIMENT DE FIERTÉ

- Joanie Godin JGodinJDM joanie.godin@quebecorme­dia.com

Le retour du baseball majeur à Montréal l’an dernier avait été empreint de nostalgie. Cette fois, les émotions étaient encore très fortes, mais ce qui prédominai­t ressemblai­t davantage à de la fierté.

Cette fierté était palpable chez les spectateur­s, qui accueillai­ent pour la première fois leur nouveau joueur chouchou des Blue Jays de Toronto, Russell Martin.

Le Montréalai­s a eu droit à une belle ovation à sa première présence au bâton. Des « Let’s Go

Russell » ont retenti dans la foule. On pouvait également lire la fierté dans les yeux du receveur lorsqu’il a regardé son père, Russell Sr, interpréte­r les hymnes nationaux au saxophone. Cela a donné lieu à un beau moment d’émotion.

On sentait aussi que les partisans étaient heureux de faire revivre encore une fois l’ambiance unique du baseball au Stade olympique. Et aussi enchantés de pouvoir saluer à nouveau deux anciennes gloires de l’équipe, Vladimir Guerrero et Orlando Cabrera, qui ont reçu un hommage avant le match.

PRÉSENTATI­ON SPECTACULA­IRE

Quelques instants avant d’accueillir les Guerrero, Cabrera et Martin, les spectateur­s ont eu droit à une présentati­on animée sur le terrain, comme celles auxquelles le Canadien nous a habitués au Centre Bell, par exemple.

Des jeux de lumière le long des lignes de démarcatio­n et autour des buts, de l’animation mettant en vedette un petit personnage vêtu d’un chandail des Expos demandant à la foule de faire du bruit et une projection vidéo, tout était en place pour donner le ton à une soirée mémorable au stade.

Cabrera et Guerrero ont été accueillis par un tonnerre d’applaudiss­ements et ont adressé quelques mots à la foule.

«Je suis très content de l’accueil des fans , heureux de revenir au stade», a dit Guerrero lorsqu’il a rencontré les médias quelques minutes après la cérémonie.

Même s’il ne le laissait pas trop paraître, l’ex-numéro 27 a été très touché par cet hommage.

«Il pleurait sur le terrain!» a affirmé Cabrera en riant.

«C’est certain qu’il y avait de l’émotion pour nous deux. Ça nous rappelle de beaux souvenirs», a dit celui qui a joué à Montréal de 1997 à 2004.

UNE MER DE 55 ET DE 27

Il fallait s’y attendre, le chandail numéro 55 de Russell Martin était bien populaire dans les gradins et était certes un des articles les plus convoités dans les boutiques.

Les amateurs arborant les couleurs de «Nos Amours» étaient également très nombreux. Et il ne fallait pas chercher bien longtemps avant de tomber sur un partisan portant fièrement le numéro 27 et le nom de Guerrero dans son dos. Si certains ont dû fouiller dans le fond de leur garde-robe pour retrouver le leur, d’autres en ont acheté un spécialeme­nt pour l’occasion.

«Je l’ai commandé justement pour le match de ce soir [hier]. J’ai le baseball tatoué sur le coeur et Guerrero fait partie de tout ça, car il a été un des meilleurs joueurs de l’histoire des Expos, a indiqué Frédéric Bédard, qui n’oubliera jamais les exploits du voltigeur de droite.

«Ce qui m’a marqué, c’est sa façon de frapper. Il allait toujours chercher des tirs là où les autres n’arrivaient pas à le faire et les envoyait de l’autre côté de la clôture. Et son bras, un vrai gun ! Il pouvait retirer des joueurs au marbre en lançant la balle du champ à 90 milles à l’heure!» s’est-il remémoré.

Peter Morey est venu de Toronto pour ce match. Même si c’est un partisan des Jays, il portait le chandail de Guerrero avec les Expos, acheté quand il a signé un contrat des ligues mineures avec les Jays. Originaire de l’Angleterre, ce fan a déménagé au Canada en 2004, peu après le départ des Expos.

«J’ai découvert Guerrero avec les Orioles. Il est tout de suite devenu mon préféré. C’est un honneur de le voir ici, là où il doit être», a-t-il raconté.

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