UNE JOB DE PRO
2 trous de balle, 2 meurtres
Un couple a été victime d’un double meurtre hier à Terrebonne, dans ce qui prend des allures de règlement de compte à la manière du crime organisé.
Un couple connu des milieux policiers a été victime d’un double meurtre à la façon des règlements de compte du crime organisé, dans la nuit d’hier, à Terrebonne.
Jose Javier Yactayo Luis, 37 ans, et son amie de coeur de 36 ans ont été abattus à bout portant alors qu’ils prenaient place à l’avant d’une berline quatre portes, sur la rue Charles-Édouard-Renaud.
L’hypothèse d’un règlement de comptes bien planifié et exécuté par un ou des tueurs professionnels sera vraisemblablement envisagée pour élucider ce double meurtre.
PARE-BRISE TROUÉ
Vers 2 h 30 hier, les deux corps sans vie ont été retrouvés dans une Chevrolet Cruze dont le pare-brise était troué par deux impacts de balle, chacun correspondant exactement à l’endroit où l’homme et la femme étaient assis.
Il ne serait pas exclu que le ou les tireurs se soient trouvés sur la banquette arrière de la voiture des victimes au moment de faire feu.
Ce scénario viendrait accréditer la possibilité d’une transaction de drogue déguisée, orchestrée par un ou des tueurs qui savaient ce qu’ils faisaient.
AUTRE CAS RÉCENT
Ce double meurtre présente d’étonnantes similitudes avec un autre règlement de compte commis à Montréal, dans le quartier Saint-Léonard, le 10 mars dernier.
Ngoc Quang Nguyen, un immigrant chinois âgé de 30 ans, avait été éliminé par un tireur alors qu’il était au volant de son luxueux VUS de marque BMW.
Posté derrière la victime, le tueur aurait collé le canon de son arme contre l’appuie-tête du siège du conducteur — s’en servant comme d’un silencieux — et aurait atteint Nguyen à la nuque. Le projectile avait également traversé le pare-brise.
L’enquête a été confiée à la Sûreté du Québec, qui confirme que les deux victimes de Terrebonne étaient connues des milieux policiers en raison de leur implication dans le milieu criminel. Des autopsies seront pratiquées sur leurs corps aujourd’hui.
MENACÉ D’EXPULSION
Les enquêteurs des crimes contre la personne, les techniciens en scène de crime et un chien pisteur de la SQ ont passé la journée d’hier à scruter les lieux en quête d’indices. L’arme du crime n’aurait pas encore été retrouvée.
Jose Javier Yactayo Luis, qui résidait à Mascouche, a déjà été condamné à 12 mois de prison, en 2001, pour possession de cocaïne à des fins de trafic, à Montréal. Trois ans plus tard, il avait écopé d’une amende pour possession de cette même drogue.
Le jeune homme d’origine latine a déjà été sous le coup d’un avis d’expulsion du Canada en raison de ses démêlés judiciaires, mais la section d’appel de la Commission de l’immigration l’avait annulé en 2007.
- Avec la collaboration de Maxime Deland, Agence QMI