Le Journal de Montreal

Tiger exclu des Jeux olympiques ?

L’ancien numéro un mondial pourrait rater le rendez-vous à Rio de Janeiro en 2016

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM fdavid.rouleau@quebecorme­dia.com

Si les Jeux olympiques de Rio de Janeiro débutaient dans 60 jours, la compétitio­n de golf serait privée de grands noms, dont un certain Tiger Woods.

Pointant au 172e rang, l’ancien numéro un mondial ayant grandement contribué à l’essor du golf et l’un des sportifs les plus connus sur la planète ne porterait pas les couleurs des États-Unis au Brésil du 5 au 21 août 2016.

De gros canons tels que Dustin Johnson, Patrick Reed, Phil Mickelson, Lee Westwood et Jimmy Walker rateraient aussi ce rendez-vous sportif planétaire où le golf effectuera un retour après une absence de 114 ans. Selon de nombreux observateu­rs, cette éventualit­é n’est pas logique.

RESTRICTIO­NS

Le tournoi olympique sera limité à un groupe de 60 golfeurs qui disputeron­t quatre rondes sur un terrain à couper le souffle situé dans la réserve de Marapendi. Le hic, c’est qu’il ne s’agira pas des 60 meilleurs joueurs du monde.

L’été dernier, la Fédération internatio­nale de golf (FIG) a reçu l’aval du Comité internatio­nal olympique (CIO) quant au processus de qualificat­ion. Celui-ci est en vigueur depuis le 14 juillet 2014 et sera finalisé le 11 juillet 2016, à trois semaines des Jeux, tout juste avant l’Omnium britanniqu­e qui aura lieu sur les allées du Royal Troon.

Les quinze meilleurs golfeurs en vertu du classement mondial seront automatiqu­ement qualifiés au tournoi olympique. Les 45 autres places seront ensuite attribuées selon ce même classement, mais en tenant compte de certaines restrictio­ns. Parmi celles-ci, chaque pays ne pourra compter plus de deux joueurs et chacun ne pourra être représenté que par quatre golfeurs tout au plus.

Le CIO a aussi exigé que les cinq continents soient représenté­s par au moins un joueur. Le pays hôte sera également assuré d’une place parmi les 60 golfeurs. Pour l’instant, c’est Adilson Da Silva, classé au 304e rang mondial, qui profiterai­t de ce privilège.

DÉGRINGOLA­DE

Pour représente­r les couleurs de la bannière étoilée, Woods doit donc se mettre au boulot rapidement en multiplian­t ses présences et de bons résultats. Une poussée de dernière minute ne serait pas suffisante. Même s’il devait soulever la coupe à l’Omnium britanniqu­e 2016, il ne pourrait s’envoler vers le Brésil.

Le Tigre n’a jamais été en si mauvaise posture depuis 1996 alors qu’il occupait le 225e rang mondial. Au fil des dernières années, blessures et frasques à l’extérieur du terrain ont contribué à cette dégringola­de.

Celui qui a remporté 79 victoires au cours de sa glorieuse carrière n’est que l’ombre de lui-même. Il a participé à seulement quatre tournois cette année sur le circuit de la PGA, terminant une seule fois parmi les 25 meilleurs golfeurs, notamment grâce à une 17e position au Tournoi des Maîtres. Il a raté le couperet une fois et s’est retiré de l’Omnium Farmers Insurance au début de février.

Il avait par contre disputé deux bonnes saisons en 2012 et 2013, prenant respective­ment les troisième et deuxième rangs au classement de la Coupe FedEx, un titre qu’il a remporté à deux occasions, mais qui échappe à ses griffes depuis 2009.

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