Le Journal de Montreal

Des verts énormes

- MAUDE-AIMÉE LEBLANC Collaborat­ion spéciale

J’ai profité d’un répit pour faire le plein d'énergie et je suis fébrile, fin prête pour le prochain défi.

J'ai eu 12 heures de route à faire lundi pour me rendre à Battle Creek au Michigan. Je vous ai dit la semaine dernière que j’avais déjà disputé un tournoi à cet endroit, mais en fait j’ai réalisé lors de mes rondes d’entraîneme­nt que j’avais confondu le terrain avec un autre. Au nombre de parcours de golf qu’on voit chez les profession­nelles, je ne suis pas la première à qui cela arrive. Ni la dernière.

Nous, les filles du Symetra Tour, nous retrouvons donc dans cette coquette municipali­té qu’est Battle Creek. Le complexe est très intéressan­t avec des rangées d'arbres sur toutes les allées. En plus, il s’avère en excellente condition. Vous devriez voir les verts! Ils sont énormes et très ondulés, ce qui signifie qu’être en plein contrôle de la vitesse de sa balle sera essentiel au cours des prochains jours.

Je pourrai utiliser mon bois 1 (driver) sur presque tous les tertres de départ ici. Hourra! Ce sera bien différent du dernier tournoi où c’était un terrain court. Je pourrai accéder aux verts en deux coups sur les normales cinq, alors vous devinez que je vais m’amuser.

16 OISELETS EN TROIS RONDES

Le golf est un sport de statistiqu­es et je souhaitais porter à votre attention – parce que j’en suis fière – qu'en Caroline du Nord, j’ai totalisé 16 oiselets en trois rondes ce qui est assez réjouissan­t merci. Au risque de faire erreur, c’était un nombre supérieur à celui de la gagnante, Haruka Morita-Wanyaolu.

Cela me démontre que là où je dois corriger le tir, c’est au niveau des «gros chiffres», c’est-à-dire éviter les bogueys et doubles bogueys. Facile à dire, plus compliqué à faire. Il faut donc mettre les chances de son côté en ayant une bonne connaissan­ce du parcours pour s’épargner les coups gaspillés.

MOINS DE PIÈGES

À Charlotte en mai, le terrain était un véritable poison. Ce sera différent ici. Il y a moins de pièges. Je vais tâcher de demeurer relaxe et patiente. Je ne vous cacherai pas que je rêve à la victoire. Je sais que je suis tout près. Par contre, je ne serai assurément pas déçue si je devais me «contenter» d’une place parmi les cinq premières.

Regardez-vous le golf de la LPGA? La semaine dernière, mon ancienne coéquipièr­e de l’université Purdue, Christel Boeljon, a enlevé la deuxième position! Elle a malheureus­ement manqué un coup roulé de deux pieds seulement au dernier trou, ce qui aurait forcé la tenue d’une prolongati­on. C'est fou comme les nerfs peuvent nous faire rater des petits putts qu'on réussit d'habitude les yeux fermés. Tout de même, j’étais très contente pour elle.

Les grands honneurs sont allés à Anna Nordqvist. J’étais ravie pour elle aussi parce qu’elle a eu sa traversée du désert où elle a même songé à tout abandonner. Il n’est jamais facile d’accepter que dans ce sport, on perd plus souvent qu’on gagne.

Allez… amusez-vous! Bonnes rondes de golf à vous!

– Propos recueillis par Yvan Martineau

Je pourrai utiliser mon bois 1 sur presque tous les tertres de départ ici

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada