Le Journal de Montreal

Deux nouvelles victimes d’un présumé prédateur

Cela porte à quatre le nombre de fillettes sur lesquelles Mark Villeneuve aurait posé des gestes sexuels

- Claudia Berthiaume CBerthiaum­eJDM claudia.berthiaume @quebecorme­dia.com

Le présumé prédateur sexuel qui aurait profité de la confiance de mères monoparent­ales pour s'en prendre à leurs fillettes aurait fait au moins quatre victimes.

Trois nouvelles accusation­s impliquant deux nouvelles victimes alléguées ont été déposées contre Mark Villeneuve, hier, au palais de justice de Montréal.

Il s'agit de chefs de contacts sexuels sur une mineure et d'avoir rendu du matériel pornograph­ique accessible à une personne de moins de 16 ans. Les fillettes sont âgées de huit et 10 ans. Elles s'ajoutent aux deux premières victimes alléguées, elles-mêmes âgées de deux et sept ans.

On ignore s’il y a un lien entre les quatre fillettes.

La mère de l'enfant de deux ans a toutefois publié un message sur Facebook jeudi, invitant les parents à se méfier de Mark Villeneuve.

«Cet homme est dangereux. Pour le bien de vos enfants, soyez méfiants», a-t-elle écrit. Le message a été partagé plus de 1500 fois depuis.

Contactée par Le Journal hier, la dame, dont nous tairons le nom pour protéger l’identité de sa fille, a indiqué être «encore sous le choc».

Elle consultera prochainem­ent un psychologu­e, nous a-t-elle confié.

TOUJOURS DÉTENU

L'homme de 40 ans devait subir son enquête sur remise en liberté hier. En raison des nouvelles accusation­s, il restera en prison au moins jusqu'au 2 août.

Il faisait déjà face à des chefs de contacts sexuels sur une mineure ainsi que possession et production de pornograph­ie juvénile.

Les infraction­s se seraient produites entre juin 2015 et l'arrestatio­n de l'accusé, le 27 juillet dernier.

Villeneuve connaissai­t déjà les mères des fillettes impliquées, parfois depuis une dizaine d’années.

«Il aurait trouvé des prétextes pour garder les enfants afin d'être seul avec elles. Les abus auraient eu lieu chez lui», a mentionné jeudi l'agent Jean-Pierre Brabant, porte-parole de la police de Montréal.

PHOTOS D’ENFANTS

Celui qui se faisait surnommer Marco aurait aussi pris des photos des enfants dans des positions explicites, d'après le SPVM.

C'est la fillette de sept ans qui l'aurait dénoncé à sa mère en premier, en mentionnan­t qu'il avait eu «un comporteme­nt bizarre avec elle».

L’enquête de la police de Montréal n’est toujours pas terminée. Il n’est pas exclu que la liste de victimes alléguées s’allonge encore, d’après le SPVM.

Mark Villeneuve a plusieurs antécédent­s criminels s’étalant sur une vingtaine d’années, notamment en matière de trafic de drogue, fraude, vol, introducti­on par effraction et complot.

Il a déjà été condamné à une peine de prison pour du trafic de stupéfiant­s en 2014. La police de Montréal demande à toute personne qui croit avoir été victime de Mark Villeneuve de se rendre à son poste de quartier ou de composer le 9-1-1.

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Mark Villeneuve est «atterré par les accusation­s sérieuses» auxquelles il fait face, d’après son avocat, Justin Michael Morena.

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