La boutique de pot sur un nuage
L’entreprise prévoit ouvrir d’autres magasins au Québec
QUÉBEC | La seule boutique de pot du Québec, sur la rue SaintJoseph, est victime de son succès un mois après son ouverture, si bien que son propriétaire songe déjà à ouvrir une autre succursale. L’entreprise a aussi des plans pour la métropole et les régions.
l∫ «Ça va très très bien», s’enthousiasme le propriétaire Michel Dumond. «Ç’a un peu dépassé nos attentes et nos capacités de répondre à la demande.» Weeds Québec, herbes et curiosités compte déjà 1700 membres après un peu plus d’un mois, alors que la prévision était de 2000 après un an.
Le magasin connaît un fort achalandage, comme a pu le constater Le Journal. Les conseillers sont souvent débordés. M. Dumond est aussi tombé en rupture de stock à quelques reprises.
PRODUCTEURS QUÉBÉCOIS BIENTÔT
Le cannabis est produit en ColombieBritannique, mais pour atténuer les problèmes d’approvisionnement, l’entreprise recrutera bientôt des producteurs québécois.
D’autant plus que le propriétaire de la chaîne Weed, Glass and Gifts, le «Baron du pot» Don Brière, a expliqué son plan d’expansion à M. Dumond lors de son passage à Québec en début de semaine. Dans la capitale, «va falloir qu’on ouvre d’autres dispensaires pour répondre à la demande», poursuit M. Dumond. Il convoite des locaux sur Saint-Jean, dans Limoilou ou à Sainte-Foy.
À Montréal, l’entreprise a trouvé un local rue Ontario, dans Hochelaga. La signature du bail et l’ouverture du magasin seraient imminentes. Une tentative précédente avait échoué ce printemps. Ailleurs au Québec, l’entreprise entend développer un système de franchises.
FAIRE LE BIEN
Lui et ses huit employés ont la sincère impression de faire le bien. «La moitié de notre clientèle, ce sont quand même des gens assez malades. On les aide à diminuer les médicaments qu’ils prennent.» Pour ceux qui devaient s’approvisionner sur le marché noir, c’est un «grand soulagement» de pouvoir acheter leur cannabis en magasin. «C’était vraiment un besoin pour la population.»
Que pensent les policiers de Québec de la boutique rue Saint-Joseph? «On va toujours surveiller ce qui se passe de ce côté et on est toujours en attente de voir ce qui va se passer avec la légalisation» prévue l’an prochain, a déclaré la porteparole Nancy Roussel.