Morte à cause de l’alcool, la drogue et la fatigue
Une automobiliste s’est tuée en mars en roulant à contresens sur l’autoroute 30 à Saint-Constant
La mère de famille qui s'est tuée en mars en roulant à contresens sur l'autoroute 30 après avoir travaillé 18 heures, dont les dernières derrière un bar, avait presque trois fois la limite d'alcool permise dans le sang.
Le 11mars dernier, Angie Adelin devait composer avec trois emplois. Sa journée aurait débuté avant 8h. Après sept heures à coiffer des clients, elle s’était rendue au bar de la marina de Kahnawake, où elle devait travailler jusqu’à 2 h du matin.
Vers 2 h 50, un technicien ambulancier qui circulait sur l’autoroute 30 en direction est aurait croisé à contresens le véhicule de Mme Adelin.
La conductrice aurait freiné, puis elle aurait roulé en zigzag à une vitesse estimée à 100km/h, peut-on lire dans le rapport de coroner récemment rendu public.
TAUX D’ALCOOLÉMIE ÉLEVÉ
Peu après, elle a heurté un camion Ford F-150 qui venait de se rabattre dans la voie de droite. Sous la force de l’impact, le véhicule de la victime s’est retrouvé dans le fossé du terre-plein central.
Le coroner Gilles Sainton a conclu que Mme Adelin, qui n’empruntait pas régulièrement ce chemin, s’était «probablement trompée de route. Mais selon lui, la cause de l’accident est qu’elle conduisait avec les capacités affaiblies.
«Cette nuit-là, Mme Adelin conduisait sous l’influence de l’alcool, du cannabis, mais aussi de la fatigue», a écrit le Dr Sainton.
Les analyses effectuées après son décès ont en effet confirmé qu’elle avait un taux d’alcoolémie de 0,230 (la limite permise est de 0,08).
GRANDE FATIGUE
Le coroner a aussi noté la grande fatigue de la victime avant le drame.
«Mme Adelin avait commencé sa journée à 7h30 pour travailler toute la journée et avait mentionné à plusieurs reprises qu’elle était fatiguée», peut-on lire.
Quelques heures avant l’accident, la victime aurait d’ailleurs dit à sa conjointe qu’elle était épuisée et qu’elle espérait pouvoir fermer le bar tôt, rapportait Le Journal peu après le drame.
Selon ses proches, Mme Adelin travaillait autant afin de «se faire de l’argent de plus» pour ses deux filles de 9 et 13 ans.
La victime ne portait vraisemblablement pas sa ceinture de sécurité, a aussi noté le coroner.