Premières accusations portées contre un présumé complice
PARIS | (AFP) Trois jours après l’assassinat d’un prêtre dans une église en France, l’enquête pour cerner l’environnement des deux tueurs a progressé hier avec une première inculpation.
Un homme de 19 ans chez qui avait été retrouvée, trois jours avant l’attentat dans l’église de SaintÉtienne-duRouvray, une vidéo d’un des deux auteurs de l’assassinat du prêtre égorgé a été mis en examen (inculpé) pour association de malfaiteurs terroriste et écroué.
La vidéo trouvée sur un téléphone au domicile de cet homme montrait Abdel Malik Petitjean prêter allégeance au groupe État islamique et évoquer «une action violente».
Le groupe État islamique a revendiqué l’attaque contre l’église, au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel, 85 ans, a été assassiné.
DIALOGUE SURRÉALISTE
Cette prise d’otages a donné lieu à un dialogue surréaliste entre le commando et les deux religieuses retenues à l’intérieur de l’édifice, ont rapporté ces dernières à l’hebdomadaire catholique La Vie.
Alors que le prêtre octogénaire, qui vient d’être égorgé, et un fidèle grièvement blessé gisent à terre, les deux agresseurs, qui avaient jusqu’à ce moment fait preuve d’agressivité et d’énervement, changent brutalement de comportement. «J’ai eu droit à un sourire du second. Pas un sourire de triomphe, mais un sourire doux, celui de quelqu’un d’heureux», raconte soeur Huguette Péron.
L’un des deux assaillants a notamment demandé à la soeur Hélène Decaux si elle connaissait le Coran. «Oui, je le respecte comme je respecte la Bible, j’ai déjà lu plusieurs sourates. Et ce qui m’a frappé en particulier, ce sont les sourates sur la paix», a répondu la religieuse.
Les conversations ont également, entre autres, porté sur Jésus.