Chant du cygne pour Alex Meyer
ROBERVAL | Champion du monde dans les eaux du lac Saint-Jean en 2010, Alex Meyer revient six ans plus tard dans la capitale de la nage en eau libre pour une dernière saucette qu’il espère encore couronnée de succès.
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L’Américain avait remporté la médaille d’or sur 25 km à Roberval l’année où le pays des bleuets avait accueilli tous les spécialistes de la discipline à l’occasion des Championnats mondiaux, une semaine avant la mythique traversée, avant de repartir aussitôt.
C’est donc pour se retirer sans remords qu’il amorcera ce matin sa première – et dernière – Traversée internationale du lac Saint-Jean depuis Péribonka.
«Je voulais finir ma carrière sur une note spéciale et la Traversée est un événement spécial pour plusieurs raisons. J’ai de bons souvenirs ici avec ma victoire et on avait pris part à un camp préparatoire avant Londres [en 2012] à Québec et à Roberval.
«Éric Juneau [le directeur général à ce moment-là] m’avait demandé à l’époque de rester pour la Traversée. Je ne savais rien du souper dans les rues et de toute l’histoire entourant la compétition. Je lui avais répondu non, que j’étais fatigué et que j’avais une autre course importante dans un mois. J’en ai appris plus ensuite sur l’événement et j’ai toujours regretté d’avoir dit non. Pour moi, c’était une chose à faire de revenir», a relaté le nageur dirigé par le légendaire Paul Asmuth, trois fois vainqueur au Lac-Saint-Jean dans les années 1980.
PARMI LES FAVORIS
Son expérience pour les courses sur longue distance permet à Meyer de figurer parmi les favoris à la victoire du 32 km. Et à la différence des Québécois Xavier Desharnais et Philippe Guertin, qui ont nagé jeudi, il sera frais comme une rose.
«Ça peut être un avantage, mais tu ne sais pas comment le corps de chaque nageur va réagir et comment il va récupérer. Ça peut ne faire aucune différence comme ça peut en faire beaucoup. Dans mon cas, je n’aurais pas récupéré assez. Ça me prenait plus de deux jours», a-t-il expliqué.
LES ADIEUX DE TOMI STEFANOVSKI
Véritable force de la nature, Tomi Stefanovski disputera son épreuve préférée pour la dernière fois. À 45 ans, le nageur macédonien accrocherason maillot au terme de la saison.
«Je ne peux pas en faire plus! C’est très difficile pour moi de me préparer. Je suis plus rondelet que l’an passé, mais cette année, je veux simplement toucher la plaque d’arrivée pour bien finir, après avoir été retiré au milieu du lac l’an passé», a confié le gagnant en 2013 et 2014.