Un spectacle incroyable
QUÉBEC | On vous avait prévenu. Ça ne dépassera pas le sixième round. Mais en attendant ce cinquième ou sixième round, ça va être fou, débile, incroyable.
Thomas Williams n’avait pas peur d’Adonis Stevenson. Et Stevenson n’avait pas peur de Williams. Sauf que les deux hommes sont de formidables cogneurs et que ni un ni l’autre n’étaient prêts à reculer.
Mais Adonis Stevenson est un bien meilleur boxeur que les gens ne le pensent. Il est très efficace. Et malgré les charges furieuses de Williams, il a toujours été en contrôle du combat, à l’ecexption du deuxième round où Williams l’a secoué en quelques occasions.
Au gym, Stevenson a passé les trois dernières semaines à marteler les flancs d’Éric Deshaies et de Ted Paris dans le ring. Ses deux gardes du corps portaient une sorte de carapace caoutchoutée autour du torse et malgré tout, les coups puissants de Stevenson les forçaient à se reposer régulièrement. Ils hochaient la tête en se disant que c’était effrayant comme coups.
Les gens ont souvent reproché à Stevenson d’affronter des adversaires déjà intimidés avant le combat. Hier, tous ont quitté le Centre Vidéotron satisfaits de leur soirée. Rien n’est plus stressant et excitant dans un combat de boxe que de sentir le danger peser sur les deux hommes.
Hier, c’était dangereux pour Stevenson. À vaincre avec péril, on triomphe avec gloire. Corneille l’avait presque écrit.
AVEC LE T-SHIRT DES NORDIQUES
J’en ai parlé cette semaine. Prichard Colon est dans le coma depuis neuf mois. Il a été mis knockout à Washington par Terrel Williams dans un combat tout croche.
Le photographe Stevens Leblanc, du Journal de Québec, a été ému par son histoire.
En fouillant dans ses archives, il a trouvé une photo de Colon prise à Québec en 2014. Colon, alors âgé de 21 ans, avait posé dans un chandail des Nordiques.
Juste pour prendre conscience du danger du métier que pratiquent les boxeurs. Et qu’il faudrait toujours faire attention avant de traiter un athlète à bout de souffle de «maudit jambon».
JACQUES TANGUAY: PIERRE VERCHEVAL…
Jacques Tanguay, l’homme d’affaires bien connu, président des Remparts de Québec et du Rouge et Or, a horreur qu’on lui pose ce genre de question.
Du style: «Jacques, si t’étais le propriétaire des Alouettes, que ferais-tu pour relancer l’équipe?»
Il a essayé de se pousser pour ne pas avoir à répondre mais finalement, il a accepté de donner au moins un point de solution: « Pierre Vercheval. La première chose que je ferais serait de nommer Pierre Vercheval président de l’équipe. C’est tout un homme!» de dire Tanguay.
Cette opinion, ils sont plusieurs au Québec à la partager. Ce qui ne veut pas dire que l’actuel président des Alouettes, Mark Weightman fait du mauvais travail. Au contraire. Mais Weightman n’a pas la crédibilité de Vercheval auprès des amateurs de football. Et il est tout aussi évident que les Alouettes ont maintenant besoin d’un électrochoc majeur s’ils ne veulent pas sombrer.
Sauf qu’il faut se rappeler que le propriétaire n’est pas Jacques Tanguay mais Bob Wetenhall.
BIZIER: OPÉRATION RÉUSSIE
Kevin Bizier est venu faire son tour à la soirée. Il portait des verres fumés pour protéger son oeil gauche opéré mercredi. L’oeil est encore fermé mais Bizier espère que l’opération a été une réussite. Les médecins lui ont donné raison d’espérer, mais seul le temps va confirmer la guérison.
ELEIDER ALVAREZ : PAS TRÈS SPECTACULAIRE
Eleider Alvarez se battait en demi-finale et il a livré un dur combat au néo-zélandais Robert Berridge. Son adversaire, un gaucher, n’était pas venu à Québec pour se coucher. Et Alvarez a peiné. Il a suffisamment bien boxé pour gagner par décision unanime, ça ne faisait pas de doute.
Mais a-t-il été assez spectaculaire pour allumer les réseaux de télévision américains pour justifier un combat entre lui et Adonis Stevenson en décembre prochain ? Advenant bien sûr une victoire de Stevenson hier soir.
Al Haymon et Yvon Michel ont tout à gagner à présenter ce combat mais Alvarez, un très bon boxeur, n’a pas cette étincelle qui fait exploser une foule.
Mais confronté à Adonis Stevenson, il ne pourrait rester prudent pendant 10 rounds. Un peu d’audace ne ferait pas de mal.
BUTE… REGARDER L’AVENIR
Lucian Bute est venu visiter tout le milieu de la boxe. Les gens l’adorent. Il attend avec impatience le résultat de l’analyse de l’échantillon B que les laboratoires de l’anti dopage ont depuis trois semaines: «Je n’ai pas le choix que d’être patient. Mais que puis-je faire? N’importe qui à tout moment a pu glisser quelque chose dans mon verre ou ma nourriture. L’utilisation de cette substance est un non sens. De toute façon, je n’ai pas l’intention de regarder par derrière. C’est vers l’avant que je vais. Et vers l’avant, il y a un combat de championnat du monde», de dire Bute.
EUGÉNIE: PLUS DE 600 000 TÉLÉSPECTATEURS
Serge Fortin, le grand manitou de TVA Sports, était radieux hier soir. C’est une bonne semaine pour son réseau: «La Coupe Rogers est vraiment une grosse propriété. Une très belle valeur. Jeudi soir, le match a attiré une moyenne d’environ 540000 téléspectateurs avec une pointe supérieure à 600000. Nous sommes très satisfaits», de dire M. Fortin.
JEAN PASCAL VA BIEN
Jean Pascal va très bien. Il soutient que rien n’empêche Yvon Michel d’oganiser un combat entre lui et Alvarez ou Adonis Stevenson: «C’est Antonin Décarie qui est le responsable d’Inter-Box, ce n’est pas Camille Estephan. Rien n’empêche Michel de discuter avec Antonin », a lancé Pascal tout en posant pour ses jeunes fans et en saluant des amateurs…
Il est vraiment très populaire…