Un chantier infernal force les piétons à marcher entre les autos
Un autre chantier à Montréal, cette fois dans le Quartier latin, attire les critiques puisque les piétons sont forcés de traverser au beau milieu de la rue et de se promener entre les autos.
L’intersection des rues Saint-Denis et Émery, très fréquentée par les touristes et les Montréalais pour ses terrasses, le Théâtre St-Denis et le cinéma du Quartier latin, est devenue un véritable casse-tête.
Des piétons qui s’y aventurent déplorent le manque de signalisation claire.
«La signalisation n’est pas suffisante. On s’est butés à une clôture pour revenir sur nos pas et traverser en pleine rue», déplore Devin Ouellette, un Torontois de passage à Montréal pour quelques jours avec des amis.
LABYRINTHE
Lors du passage du Journal, une cinquantaine de piétons qui marchaient en direction sud ont dû rebrousser chemin parce qu’ils n’avaient pas fait attention aux panneaux.
En direction nord, des piétons circulaient à proximité de conteneurs à déchets laissés sur la rue Saint-Denis en raison des travaux pour tenter de traverser vers l’autre trottoir.
«Chaque client nous parle des travaux et nous dit que les abords du chantier ressemblent à un champ de bataille. Je pense qu’on comprend tous la nécessité des travaux, mais un effort de sécurité et d’embellissement ne ferait pas de tort», fait valoir Dominic Vallée, conseiller à la maison de thé Camellia Sinensis. La Ville a reçu quatre plaintes pour des clôtures tombées, mais assure qu’elles ont toutes été remises en place.
«Le chantier est sécurisé, les clôtures bien en place et la signalisation pour les piétons est claire», dit Anik De Repentigny, porte-parole de l’arrondissement de Ville-Marie.
Elle souligne également que, «qu’il y ait des travaux ou pas, de nombreux piétons, notamment des spectateurs du Théâtre St-Denis, ont malheureusement tendance à traverser en plein milieu de la rue dans ce secteur plutôt que de se rendre à une intersection sécuritaire». Une explication qui fait bondir Piétons Québec. «On ne peut pas abandonner les piétons de cette façon. La Ville aurait dû profiter de ce chantier pour corriger un comportement qui n’est pas sécuritaire, au lieu de le justifier», dit Félix Gravel, porte-parole de Piétons Québec.