Des méthodes d’intervention efficaces et reconnues
QUÉBEC | Le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) est reconnu à l’échelle mondiale en raison de ses méthodes d’intervention.
«On fait la fierté sur le plan international. Tout le monde s’inspire de notre initiative au Québec», soutient Herman Deparice Okomba, directeur général du CPRMV. Il évoque notamment la France, la Belgique et les États-Unis.
Le secret de cette reconnaissance réside notamment dans la façon d’intervenir auprès des personnes radicalisées ou en processus potentiel de radicalisation.
«Au Québec, on ne parle pas de déradicalisation. Les individus ne sont pas des machines que l’on peut déprogrammer. Alors on parle de réinsertion, observe le directeur général. Chacun choisit son chemin vers la radicalisation. Ça veut dire que la réponse doit être personnalisée.»
PRUDENCE
Selon M. Deparice Okomba, les résultats sont positifs, «mais il faut rester prudents», fait-il remarquer.
La radicalisation est un phénomène relativement nouveau et les résultats sont loin d’être garantis. «C’est un long chemin. Il faut attendre jusqu’à quatre ans pour voir si ça fonctionne. Partout dans le monde, c’est la même situation.»
L’un des principaux enjeux est de parvenir à déjouer les groupes terroristes dans la lutte contre la radicalisation. «L’ÉI a mis au point des outils qui permettent aux jeunes [radicalisés] de ne pas être détectés, dénonce M. Déparice Okomba. Avant certains attentats, on a vu des terroristes dans les bars en train de boire, au cinéma ou en train de faire des choses qui sont toutes soi-disant interdites par la religion.»