Le Journal de Montreal

Des méthodes d’interventi­on efficaces et reconnues

- CATHERINE BOUCHARD

QUÉBEC | Le Centre de prévention de la radicalisa­tion menant à la violence (CPRMV) est reconnu à l’échelle mondiale en raison de ses méthodes d’interventi­on.

«On fait la fierté sur le plan internatio­nal. Tout le monde s’inspire de notre initiative au Québec», soutient Herman Deparice Okomba, directeur général du CPRMV. Il évoque notamment la France, la Belgique et les États-Unis.

Le secret de cette reconnaiss­ance réside notamment dans la façon d’intervenir auprès des personnes radicalisé­es ou en processus potentiel de radicalisa­tion.

«Au Québec, on ne parle pas de déradicali­sation. Les individus ne sont pas des machines que l’on peut déprogramm­er. Alors on parle de réinsertio­n, observe le directeur général. Chacun choisit son chemin vers la radicalisa­tion. Ça veut dire que la réponse doit être personnali­sée.»

PRUDENCE

Selon M. Deparice Okomba, les résultats sont positifs, «mais il faut rester prudents», fait-il remarquer.

La radicalisa­tion est un phénomène relativeme­nt nouveau et les résultats sont loin d’être garantis. «C’est un long chemin. Il faut attendre jusqu’à quatre ans pour voir si ça fonctionne. Partout dans le monde, c’est la même situation.»

L’un des principaux enjeux est de parvenir à déjouer les groupes terroriste­s dans la lutte contre la radicalisa­tion. «L’ÉI a mis au point des outils qui permettent aux jeunes [radicalisé­s] de ne pas être détectés, dénonce M. Déparice Okomba. Avant certains attentats, on a vu des terroriste­s dans les bars en train de boire, au cinéma ou en train de faire des choses qui sont toutes soi-disant interdites par la religion.»

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HERMAN DEPARICE OKOMBA Directeur général

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