Le Journal de Montreal

Valerie Adams vise le triplé

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WELLINGTON | (AFP) Tourmentée par les blessures, en colère face aux scandales de dopage qui ternissent son sport, la lanceuse de poids néo-zélandaise Valerie Adams n’en est pas moins déterminée à réaliser un exploit sans précédent: remporter l’or olympique pour la troisième fois.

Peu d’athlètes ont autant dominé leur sport que cette géante de 6 pi 4 po qui pèse 260 lb de muscles.

Elle a déjà remporté l’or aux Jeux de Pékin et de Londres, où elle avait récupéré le titre après la disqualifi­cation pour dopage de la Russe Nadzeya Ostapchuk.

La Néo-Zélandaise de 31 ans est aussi quadruple championne du monde et triple championne du monde en salle. Elle gagné 56 compétitio­ns internatio­nales d’affilée entre 2010 et 2014, un record.

De plus, elle figure parmi le club très sélect de neuf athlètes – Usain Bolt en est aussi membre – qui ont gagné des titres mondiaux aux niveaux cadet, junior et senior.

Mais en 2015, des opérations à l’épaule, au coude et au genou ont quelque peu freiné son parcours.

Son record personnel est de 21,24 m, réalisé en 2011.

Elle semble avoir choisi le moment parfait pour faire son retour puisqu’elle a lancé au-delà de 20 m lors de compétitio­ns en juillet, y compris 20,19 m à Budapest, son meilleur résultat de la saison.

Elle n’avait pas franchi le seuil des 20 m depuis 2014. S’il lui avait fallu faire 20,56 m et 20,70 m pour gagner à Pékin et à Londres, Adams est sûre que l’améliorati­on de sa technique lui permettra de grignoter des centimètre­s à Rio.

Valerie Adams compte également sur sa rage de vaincre pour obtenir l’ascendant mental sur ses rivales.

« RACLÉE »

«Le 12 août, Valerie Adams sera là avec son regard exorbité, son air de dire “Ne m’emmerdez pas”, pour leur mettre une raclée», avait-elle dit à la chaîne TV3 en juin.

«Ce qui arrivera ce jour-là arrivera, mais tout ce que je sais, c’est que je vais y laisser mon coeur et mon âme.»

L’athlète, qui domine par la taille la plupart de ses concurrent­es, rend hommage à ses parents pour son physique extraordin­aire.

Sa mère Lilika Ngauamo vient des îles Tonga, dans le Pacifique, connues pour ses rugbymen qui en imposent.

Son père Sid est un ancien de la Marine royale britanniqu­e, qui a eu 18 enfants avec 5 femmes différente­s après son arrivée en Nouvelle-Zélande.

Le plus jeune de la tribu est Steven Adams, centre du Thunder d’Oklahoma City.

«C’est super de voir la réussite de Steve, mais je crois que la vraie vedette, c’est notre père, pour nous avoir donné ces gènes anglais époustoufl­ants en plus de nos gènes tongans, le mélange parfait, en somme.»

L’ADN de la famille Adams lui a peutêtre donné des avantages naturels, mais l’athlète s’est trop souvent retrouvée face à des concurrent­es qui ont usé des artifices du dopage.

À Londres, la victoire initiale par tricherie d’Ostapchuck l’avait mise en rage. Valerie Adams est à fond pour nettoyer le sport.

«Mon sport a été terni par les tricheurs du dopage, mais je ne peux pas contrôler ce que font les autres», disait-elle en 2014 avant de remporter le trophée IAAF d’athlète de l’année.

Elle soutient pleinement l’interdicti­on des Jeux de Rio faite aux athlètes russes après le scandale de dopage d’État massif visant Moscou.

Elle cite des articles de presse récents selon lesquels des échantillo­ns de Yevgeniya Kolodko, médaille d’argent à Londres, se sont révélés positifs après de nouveaux tests.

«Quelque chose de drastique doit être fait pour nettoyer le sport», dit-elle.

«Il faut qu’ils sachent que ça ne peut pas continuer.»

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Valerie Adams tentera de remporter une troisième médaille d’or aux Jeux olympiques de Rio.

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