Le Journal de Montreal

TRIPLE MEURTRE À L’ARBALÈTE

Ce sordide meurtre dans un quartier résidentie­l de Toronto serait relié à un colis suspect au centre-ville

- — Avec la collaborat­ion d’Hugo Duchaine

AGENCE QMI | Un homme de 35 ans est soupçonné d’avoir tué trois personnes avec une arbalète, à Toronto hier, les laissant se vider de leur sang devant l’entrée d’une maison.

«J’ai entendu des hurlements de douleur pendant cinq minutes, puis plus rien», a raconté à divers médias le voisin Jerome Cruz, à propos de l’horrible meurtre, qui a ensuite été lié à une alerte au colis suspect dans le centre-ville.

Vers 13h, la police a été appelée par l’une des victimes pour des blessures infligées avec un couteau, dans un quartier résidentie­l du secteur de Scarboroug­h.

Mais sur place, les agents ont trouvé une arbalète et constaté que les blessures avaient été causées par une flèche.

Deux hommes et une femme ont été déclarés morts sur les lieux. Leur identité n’a toujours pas été révélée, mais les trois victimes auraient un lien de parenté.

Un suspect de 35 ans, qui a lui été blessé, a été arrêté par la police. Il n’était toutefois pas encore accusé hier soir.

«Après quatre heures d’enquête, il y a encore beaucoup à faire pour déterminer ce qui est arrivé», a indiqué en point de presse le sergent-détective Mike Carbone.

COLIS SUSPECT

Il a toutefois confirmé qu’il y avait un lien entre cette affaire et la découverte plus tard en après-midi d’un colis suspect dans un appartemen­t d’une tour d’habitation du centre-ville, à une vingtaine de kilomètres.

Toutefois, aucun détail sur la nature du colis suspect n’a été rendu public.

«J’étais justement en train de lire sur le triple meurtre à l’arbalète, quand les haut-parleurs de l’immeuble nous ont demandé de sortir le plus vite possible», a raconté au Journal, Clinton Hupple.

Son quartier a en effet été bouclé et tout l’immeuble de 27 étages évacué, incluant une garderie qui s’y trouve.

Lorsque l’homme de 32 ans est sorti de l’édifice, les policiers lui ont seulement dit de partir «le plus loin possible».

«Je capote, que se passe-t-il dans cette ville?» s’interroge M. Hupple, qui a pu regagner son appartemen­t quelques heures plus tard.

À Scarboroug­h, les voisins affichaien­t tous les mêmes craintes. «J’étais pas mal sous le choc, a affirmé l’un d’eux à CP24. Je vis ici depuis des années et on n’entend pas ce genre de chose», ajoutant que l’événement était «effrayant» et «triste».

Habitant à deux maisons du lieu du drame, Herbert Kolmegies s’interrogea­it devant le National Post sur la façon dont quelqu’un peut recharger les flèches de son arbalète assez rapidement pour tuer trois personnes.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Si l’arme a de quoi surprendre, ce n’est pas la première fois qu’elle est utilisée à Toronto pour commettre un meurtre.

En décembre 2010, un homme a tiré une flèche dans le dos de son père dans une bibliothèq­ue de Toronto.

Semant la panique dans l’établissem­ent, Zhou Fang avait ensuite fracassé le crâne de son père avec un marteau.

Il a reçu une peine de prison à vie, après avoir été condamné de meurtre non prémédité.

 ?? PHOTOS AGENCE QMI, PASCAL MARCHAND ?? Le corps d’une des victimes a été recouvert d’une couverture orange dans l’entrée de la maison où trois personnes ont été tuées avec une arbalète. Le drame se serait produit dans le garage de la résidence d’un quartier résidentie­l de Toronto.
PHOTOS AGENCE QMI, PASCAL MARCHAND Le corps d’une des victimes a été recouvert d’une couverture orange dans l’entrée de la maison où trois personnes ont été tuées avec une arbalète. Le drame se serait produit dans le garage de la résidence d’un quartier résidentie­l de Toronto.

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