Un ex-mafieux débouté par la Cour suprême
Il risque d’être renvoyé dans son Italie natale
Un sexagénaire autrefois lié au clan mafieux Cotroni a de nouveau échoué dans sa tentative d’éviter l’expulsion pour un crime commis il y a plus de 20 ans.
«La famille de Michele Torre est déçue, elle avait beaucoup d’espoir», a expliqué hier Me Stéphane Handfield, quelques minutes à peine après avoir appris que la Cour suprême du Canada refusait d’entendre sa cause.
Torre, 64ans, est résident permanent au Canada depuis plus de 45ans, mais il n’a jamais obtenu sa citoyenneté.
Et sa condamnation pour un complot d’importation de cocaïne, en 1996, a convaincu l’Agence des services frontaliers du Canada qu’il méritait la déportation dans son pays natal, pour grande criminalité et criminalité organisée.
Torre, de son côté, jure qu’il n’était qu’un simple employé d’un café italien appartenant au clan Cotroni.
Depuis 2012, il accumule donc les recours judiciaires pour éviter son expulsion. Mais hier, le plus haut tribunal du pays a annoncé qu’il refusait d’entendre la cause.
«Je suis déçu, je crois que la demande soulevait des questions de droit importantes», a commenté Me Handfield.
ESPOIR
Mais si Torre peut être expulsé à tout moment, il lui reste quand même quelques cartes à jouer dans sa tentative de rester au pays.
Il a ainsi déposé une demande de parrainage par sa femme, dont le résultat pourrait être connu dans les prochaines semaines.
Le gouvernement fédéral pourrait également stopper la mesure de renvoi, ou encore accorder à Torre le droit de rester au Canada pour des motifs humanitaires, explique Me Handfield.
«Tout va dépendre de l’Agence des services frontaliers du Canada qui n’a pas à attendre [pour déporter M. Torre]», a toutefois ajouté l’avocat, qui n’a toujours pas perdu espoir pour son client.
Une page Facebook privée a été créée en soutien à Torre. Elle compte 235membres.