Un arrêt d’autobus mal pensé pour les touristes
Le nouveau point de départ de la 747 vers l’aéroport ne fait pas l’unanimité
Le nouveau point de départ de la ligne 747 vers l’aéroport, au coin des rues Berri et Sainte-Catherine, est loin de faire l’unanimité parmi les passagers qui doivent attendre sur un terre-plein, coincés entre les autos et les vélos.
«C’est très surprenant que le départ vers l’aéroport d’une ville internationale comme Montréal se fasse ici», lance Sam Jonas, un Américain du Wisconsin venu en vacances avec sa famille.
Depuis le 20 juin dernier, les gens qui souhaitent se rendre à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau doivent attendre le 747 au coin nord-ouest des rues Sainte-Catherine et Berri, et non plus à la gare d’autocars de Montréal, comme c’était jusqu’alors le cas.
Ce nouvel arrêt étant situé à proximité de la piste cyclable Berri, les passagers peuvent soit attendre à l’abribus puis traverser la piste sur un passage piéton une fois l’autobus arrivé, soit attendre sur le terre-plein.
Rappelons qu’en 2015, l’achalandage de la ligne 747 a été de 1 431 265 passages.
Si plusieurs choisissent d’attendre entre les autos et les vélos, pour M. Jonas et sa femme impossible de rester sur ce «petit» terre-plein avec une demi-douzaine de sacs, faute d’espace.
« MAL PENSÉ »
«C’est vraiment mal pensé, car lorsque l’autobus arrive, il faut sauter dedans tout en faisant attention aux cyclistes», affirme celui qui a failli entrer en collision avec un vélo.
«On ne sait pas où se placer pour ne pas encombrer avec nos valises», confirme Kate Saint-Martin, qui repart à Vancouver.
Un problème confirmé par plusieurs cyclistes, dont Carlos Gomez, un des 7400 usagers quotidiens de cette piste, selon Vélo Québec. «Quand ils traversent, ils oublient qu’ils sont sur une piste cyclable achalandée. Moi, je fais toujours très attention lorsque je passe ici.»
MOINS CHER
Pour la Société de transport de Montréal (STM), ce changement est plus pratique pour la clientèle, dont une bonne proportion arrive de la station de métro Berri-UQAM. «En situant l’arrêt plus près de la sortie de la station, le parcours pour aller prendre cette ligne de bus sera plus court qu’auparavant», a indiqué la porte-parole Amélie Régis, spécifiant que cet arrêt permanent permettra à la STM d’économiser 200000$ par an pour la location d’espace à la gare d’autocars.
Mais selon les associations de défense des cyclistes et des piétons, cet emplacement est loin d’être idéal et reflète plutôt le manque de vision dans l’intermodalité des transports.
«La nouvelle gare d’autobus a mal été reliée au réseau de transport en commun», se désole Jeanne Robin, de Piétons Québec.
« C’est vraiment mal pensé, Car lorsque l’autobus arrive, il faut sauter dedans tout en faisant attention aux CyClistes » – Sam Jonas, touriste