RAPIDES ET DANGEREUX
178 km/h sur une route de campagne
SAINT-PIE | Un pilote automobile de Saint-Hyacinthe croit que rouler à 220 km/h à Sanair lui a peut-être sauvé la vie puisqu’il ne ressentait plus le besoin de rouler vite sur les routes du Québec.
Luc Chevalier a besoin de ressentir l’adrénaline et l’excitation qui monte dans son corps lorsque son véhicule roule vite. Mais il a fait le choix en 1991 de vivre ses sensations sur une piste de course, dans des conditions contrôlées.
«Les temps changent, mais la passion reste. En 1991, je coursais illégalement le vendredi soir dans des quartiers industriels avec d’autres passionnés, puis le dimanche, j’étais à Sanair en toute légalité», a-t-il raconté en souriant.
Il affirme avoir participé à des courses illégales pendant sa jeunesse, mais n’a pas hésité à déconseiller ce genre d’activité. «Un jeune qui se fait prendre à ce genre d’événement peut rapidement perdre son permis», a poursuivi Luc Chevalier.
NOUVELLE GÉNÉRATION
À Sanair, il y aurait deux catégories d’âge, les 18-24 ans et les 40 ans et plus. Très peu sont dans la trentaine et cela serait dû à l’achat de la maison et à la venue des enfants.
Les vrais passionnés reviennent vers l’âge de 40ans, mais cette fois avec des machines beaucoup plus performantes.
«J’ai maintenant 41 ans, lorsque je termine ma course, j’ai juste envie de rentrer chez moi tranquillement. Les plus jeunes terminent, quittent la piste et en veulent encore. C’est une autre génération et pourtant, ils n’ont que quatre points d’inaptitude de disponibles, ils n’ont peur de rien, même pas de la police», a-t-il mentionné.
ADRÉNALINE
Pour le passionné de Mustang, il est clair que plusieurs automobilistes ont besoin de cette sensation que peuvent procurer l’accélération ou les courses de vitesse. Selon lui, même si les voitures performantes étaient «barrées», bannies ou interdites, les automobilistes trouveraient une façon de déjouer la loi.
Il donnait comme exemple les véhicules Honda très présents à Sanair. «Ce sont des voitures peu dispendieuses que les automobilistes modifient à moindre coût au risque de leur sécurité», a dit Luc Chevalier.
Ce Maskoutain connaît très bien le Grand rang Saint-François, qu’il qualifie lui-même de véritable piste de course. Il n’était pas surpris de constater les différentes vitesses captées par radar.
«C’est une belle ligne droite sur plusieurs kilomètres, la vitesse sur cette route existe depuis plusieurs années», a conclu Luc Chevalier.