Ex-coach accusé de contacts sexuels sur des jeunes filles
La police cherche à savoir si un exentraîneur de hockey masculin de Blainville, accusé de crimes sexuels sur trois jeunes filles, aurait pu faire d’autres victimes.
l∫ Dominic Bondu est accusé d’attouchements sexuels, d’agression sexuelle et de leurre à l’endroit de trois jeunes filles.
Les infractions se seraient produites entre décembre 2013 et juin dernier, à Saint-Jérôme et à Québec.
Les victimes alléguées étaient alors âgées de 10, 13 et 15 ans.
L’homme de 33ans a comparu récemment au palais de justice de Saint-Jérôme, après avoir été arrêté par le Service de police de cette même ville.
Il a été relâché sous de multiples conditions, dont celle de suivre une thérapie au Centre d’entraide et de traitement des agressions sexuelles, selon un document de cour que Le Journal a consulté. Dominic Bondu doit entre autres respecter un couvre-feu et ne pas se trouver en présence d’enfants.
Il lui est aussi interdit d’avoir un emploi le mettant en position d’autorité visà-vis de personnes mineures.
MÉDIAS SOCIAUX
Hier, le Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec a demandé l’aide de la population dans cette affaire. «Plusieurs personnes mineures auraient donc pu être contactées par cet individu [par l’entremise des médias sociaux et par messages textes]», a mentionné la SQ dans un communiqué.
«Ce n’est pas impossible qu’il y ait des éléments qui s’ajoutent relativement aux agissements de cet individu-là», a déclaré hier la sergente Ann Mathieu, porte-parole de la police provinciale.
D’après nos sources, les enquêteurs tentent de déterminer si Dominic Bondu a fait des victimes gravitant dans le domaine du hockey mineur.
Le trentenaire a été l’entraîneur adjoint de l’équipe masculine pee-wee AAA (11-12 ans) des Conquérants des Basses-Laurentides pendant les six dernières années. Il n’occupe plus ces fonctions actuellement. Selon nos informations, les victimes visées par les accusations auxquelles il fait face ne seraient pas des joueurs de cette organisation.
JOUEURS PROTÉGÉS
Contacté par Le Journal hier, l’entraîneur-chef des Conquérants était encore sous le choc. «Je n’aurais jamais pensé voir mon ami d’enfance et mon assistant-coach accusé de tels crimes», a lancé Kevin Brodeur. Il tenait toutefois à rassurer les parents des jeunes qui ont fait partie de son équipe depuis 2010.
«On a toujours protégé les joueurs, affirme-t-il. On a une façon de procéder qui fait en sorte que les joueurs ne sont jamais seuls avec un adulte derrière une porte close. Et les entraîneurs ne vont pas dans les vestiaires quand les jeunes se changent.»
– Avec la collaboration de Christian Plouffe