Elles ont battu des gars pour se qualifier
Les Pink Sox sont la première équipe féminine à accéder au Championnat provincial Pee-Wee B Les 12 filles de l’équipe des Pink Sox de la Mauricie sont un exemple parfait de la féminisation en cours dans le baseball au Québec.
«Elles se parlent beaucoup plus entre elles et prennent le temps de s’aider, explique l’entraîneur de l’équipe Dave Courey. Elles ne se font pas écarter par les garçons. Ça leur permet d’avoir plus de confiance en leurs moyens.»
Et les joueuses aiment être entre filles. «L’esprit d’équipe est mieux. Les gars, eux, sont plus compétitifs», remarque la joueuse Clara Houle, 11 ans.
C’est grâce à cette belle chimie qu’elles ont battu huit équipes majoritairement masculines dans leur région afin d’accéder au Championnat provincial Pee-Wee B ce week-end à Québec.
Âgées de 11 à 13 ans, elles ont choisi de jouer au baseball dans une équipe formée exclusivement de filles.
Au Québec, les filles sont de plus en plus nombreuses à jouer au baseball, même si elles restent une minorité. Le nombre d’équipes exclusivement féminines a presque doublé en deux ans.
Dans le même temps, de moins en moins de garçons s’inscrivent dans ce sport.
NOUVEL ESPRIT D’ÉQUIPE
«C’est le fun d’être entre filles, dit Laurie Morrissette, une Pink Sox de 12 ans. Tu peux dire ce que tu veux et il n’y aura pas plein de gars à côté qui vont rire.»
Selon la gérante des Pink Sox, Estèle Morin, les joueuses ont plus confiance lorsqu’elles jouent avec d’autres filles.
«À l’extérieur du terrain, les filles vont se raconter leurs petites histoires, leurs soucis. La confiance qu’elles se font entre elles se reflète sur le jeu.»
Hier, les filles ont perdu leur premier match contre les Panthères Blanc d’Ahuntsic-Cartierville au Championnat, mais elles seront de nouveau sur le terrain aujourd’hui.
MISER SUR LE RECRUTEMENT
Selon Dave Courey, les organisations sportives mettent encore trop l’accent sur les garçons.
«Il y a un problème de publicité dans le domaine du baseball. Il faudrait commencer à distribuer des affiches qui valorisent les joueuses afin de recruter des filles», croit-il.
Le directeur général de Baseball Québec, chargée de la promotion et de la gestion de ce sport à travers la province, croit qu’il y a de la place pour aller chercher encore plus de joueuses.
«Il y a une tonne de filles qui jouent au hockey. On se dit qu’on est capables d’aller les recruter pour l’été par de la sollicitation et des activités promotionnelles», explique Maxime Lamarche.
«En plus de Montréal, le Lac-St-Louis et la Rive-Sud sont des régions très proactives pour le recrutement de joueuses de baseball», ajoute-t-il.