Le Journal de Montreal

Patrons et syndicats se liguent pour Énergie Est

AGENCE QMI | Une coalition de neuf regroupeme­nts de gens d’affaires et de syndicats appuie le projet Énergie Est, dont les audiences devant l'Office national de l'énergie débutent lundi à Montréal.

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La coalition tente «d’équilibrer le débat».

«On a parlé des enjeux environnem­entaux et de sécurité, c’est correct, c’est sain, mais il faut aussi parler des enjeux économique­s. On veut défaire ce mythe que le projet ne crée pas d’emplois», dit Stéphane Forget, PDG intérimair­e de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), qui figure dans la coalition avec, entre autres, la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain, le Conseil provincial du Québec des métiers de la constructi­on, le Conseil du patronat du Québec, la FTQ-Constructi­on et l'Associatio­n des firmes de génieconse­il.

Sur une période de neuf ans, poursuit M. Forget, le projet va créer 14000 emplois directs et indirects, dont le quart au Québec, pendant ses phases de développem­ent et de constructi­on. «Certains disent “oui, mais le projet va finir un jour”. Mais tout projet a un début et une fin! Et les gens de la constructi­on le disent “ce sont ces grands projets, comme le CHUM ou le pont Champlain, qui font travailler les familles”.»

PLUS DE GROS PROJETS

Le Québec, estime la Coalition, a besoin de plus de projets de l’envergure de celui d’Énergie Est, évalué à 4milliards$. Depuis trois ans, les heures travaillée­s ont diminué respective­ment de plus de 40%, dans la constructi­on industriel­le et de près de 30 % dans le secteur du génie civil.

Plusieurs entreprise­s en bénéficier­ont, poursuit Stéphane Forget, «et pourront développer leur expertise et l’exporter».

La Coalition a bien conscience que le pétrole a mauvaise presse ces temps-ci.

«Il faut rappeler qu’on a déjà plusieurs pipelines au Québec, dit Stéphane Forget. Ce n’est pas le premier. Et on consomme du pétrole aujourd’hui, et on va continuer d’en consommer pour une bonne période, il ne faut pas rêver en couleurs. Même si on croit à la transition énergétiqu­e, on souhaite aussi avoir une sécurité énergétiqu­e.»

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