Le Journal de Montreal

Gare à Siniakova

Même si elle se pointe au 73e rang, la Tchèque pourrait donner du fil à retordre à Bouchard

- Jessica Lapinski @JessicaLap­inski jessica.lapinski@quebecorme­dia.com

Ce n’est pas Serena Williams, mais Eugenie Bouchard devra tout de même se méfier de sa première adversaire aux Internatio­naux des États-Unis, qui débutent lundi.

La jeune Tchèque Katerina Siniakova, 20 ans et 73e mondiale, est l’un des talents qui connaît une belle progressio­n sur le circuit féminin. Elle a fait le troisième tour à Wimbledon à la fin juin, puis elle a atteint la finale à Bastad quelques semaines plus tard après avoir remporté ses trois matchs de qualificat­ion.

«Elle joue un tennis rapide. Il faut la déplacer sur le terrain, car si on la laisse diriger la cadence, ça peut être dangereux», analyse Sylvain Bruneau, le capitaine de l’équipe de Coupe Fed canadienne.

«Il faudra qu’Eugenie soit prête», ajoute l’entraîneur de Tennis Canada, présent à New York depuis quelques jours.

Certes, ç’aurait pu être bien pire pour Bouchard. Son 40e rang mondial l’a privée d’un statut de favorite à New York. Elle aurait donc pu hériter de n’importe qui au premier tour, dont la numéro1 mondiale Serena Williams.

Alors, disons que le tirage au sort a été plutôt favorable à l’endroit de la Québécoise. Si elle vient à bout de Siniakova, elle aura dans les pattes une Française, soit Caroline Garcia (25) ou Pauline Parmentier, 63e mondiale.

Après, ça se corse: sa possible rivale au troisième tour est la Polonaise Agnieszka Radwanska. Bouchard n’a jamais battu la quatrième tête de série en trois rencontres.

CIRCONSTAN­CES PARTICULIÈ­RES

Le US Open sourit généraleme­nt à la joueuse de 22ans, qui a atteint le quatrième tour au cours des deux dernières campagnes.

Cette saison cependant, Bouchard se présente à New York dans des circonstan­ces particuliè­res. L’an dernier, elle a intenté une poursuite contre la USTA, alléguant avoir perdu l’équilibre dans un vestiaire après avoir glissé sur un objet glissant et dangereux.

Victime d’une commotion cérébrale après cette chute, Bouchard avait dû déclarer forfait pour la suite du tournoi. Elle n’avait donc pas pu disputer son match de ronde des 16 face à l’Italienne Roberta Vinci.

Le dossier n’est pas encore réglé. Il a d’ailleurs refait surface, hier. L’avocat de la joueuse a indiqué au Sports Business

Journal que la USTA «jouait dur dans cette affaire». L’Associatio­n américaine de tennis a répliqué à cette déclaratio­n, indiquant qu’elle ne commentera­it pas l’affaire, mais qu’il «était vraiment dommage qu’un an après cet incident, la concentrat­ion de Genie soit sur autre chose que de jouer à son meilleur.»

La USTA a ajouté qu’elle continuait à traiter Bouchard comme tous les autres athlètes présents au tournoi. «Nous lui avons même donné un laissez-passer pour Cincinnati il y a deux semaines. Le litige n’aura aucun impact sur la façon dont elle sera traitée aux Internatio­naux des États-Unis.»

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