Savard guidera Dubois
Pierre-Luc Dubois n’a pas encore gagné son poste avec les Blue Jackets de Columbus, mais il a déjà une invitation en poche. David Savard n’hésiterait pas à lui ouvrir les portes de sa maison même s’il a une petite fille d’un an et que sa copine donnera na
« J’AIMERAIS ÇA PRENDRE PIERRE-LUC SOUS MON AILE » – David Savard
«Il est mieux de s’habituer à entendre des bébés pleurer la nuit, ça ne sera pas aussi tranquille qu’à ses dernières années en pension au Cap-Breton, a dit Savard en entrevue téléphonique au Journal. Plus sérieusement, je sais que les équipes n’aiment pas ça, laisser un gars de 18 ans seul en appartement ou à l’hôtel pour plusieurs semaines. J’ai déjà parlé à ma blonde Valérie de cette idée d’inviter Pierre-Luc.»
«J’aimerais ça, le prendre sous mon aile, a-t-il poursuivi. C’est à mon tour de redonner, comme Antoine Vermette et Derick Brassard l’avaient fait pour moi à mes débuts à Columbus.»
Maintenant âgé de 25 ans, Savard se sentirait prêt à jouer le rôle d’un grand frère.
«Je suis passé par assez d’épreuves dans la LNH pour savoir que je peux aider un jeune, a-t-il affirmé. J’ai vécu un parcours en séries, mais aussi plusieurs saisons difficiles avec les Jackets. Tu apprends plusieurs choses dans l’adversité. Je ferai de mon mieux pour le diriger dans la bonne direction.»
DANS LES PLANS
Au repêchage de la LNH au mois de juin à Buffalo, le directeur général Jarmo Kekalainen a déjoué plusieurs pronostics en réclamant Dubois avec le troisième choix au total. Plusieurs recruteurs croyaient que les Blue Jackets se tourneraient vers l’ailier droit finlandais Jesse Puljujarvi, qui a finalement été réclamé immédiatement après par les Oilers d’Edmonton.
Dubois n’a toutefois pas reçu de promesse de la part des Blue Jackets. L’attaquant des Screaming Eagles devra se battre avec plusieurs autres jeunes espoirs de l’organisation afin de rester en Ohio.
Aux yeux du défenseur de 25 ans, il ne s’agit pas d’une mission inatteignable.
«Je pense que c’est possible pour lui de faire le saut dès cette saison, a répliqué Savard. Je sais qu’ils veulent créer de la place pour des jeunes, ceux de la Ligue américaine ou un gars comme Pierre Luc.»
«Il ne recevra pas son poste en cadeau même s’il est un très haut choix au repêchage, il devra tracer son propre chemin, a-t-il continué. Mais je sais que les Jackets l’aiment beaucoup. Ils l’ont repêché avant Puljujarvi, un autre très gros espoir. Pierre-Luc s’entraîne déjà à Columbus avec nous. Il croit en ses chances de rester avec l’équipe. Malgré son jeune âge, il a déjà le physique d’un joueur de la LNH.»
DU PÈRE AU GARÇON
À sa première saison dans la LHJMQ en 2007-2008, Savard a côtoyé le père de Pierre-Luc, Éric Dubois. Il était son entraîneur avec le Drakkar de Baie-Comeau.
«Ça me fait drôle quand je repense à cela puisque je voyais Pierre-Luc à l’aréna, mais il était encore tout jeune, at-il précisé. Quelques années plus tard, il pourrait devenir mon coéquipier dans la LNH.»
«Pierre-Luc part avec une base solide, a-t-il enchaîné. Il a une bonne tête sur les épaules. Il est calme et il a grandi dans un environnement de hockey en suivant son père. Il ne virera pas fou à son arrivée dans la LNH puisqu’il est posé et intelligent. Comme on dit, la pomme ne tombe pas loin de l’arbre. Il ressemble beaucoup à son père. Il sait qu’il aura du travail à accomplir pour rester avec l’équipe, mais il est prêt à écouter les consignes.»
Les Jackets n’ont pas la meilleure ligne de centres de la LNH avec Brandon Dubinsky, Alexander Wennberg, Sam Gagner et William Karlsson. John Tortorella pourrait voir en Dubois un projet des plus intéressants, surtout qu’il peut aussi jouer à l’aile. À l’extérieur de Montréal, c’est souvent plus plausible de compter sur un centre de 18 ans.