Le Journal de Montreal

La frustratio­n gagne le vestiaire

- Jonathan Guay

«One f ...... touchdown. C’mon, it’s the CFL!»

Cette phrase lancée par le secondeur Kyries Hebert avant que les portes du vestiaire se referment après la rencontre résume bien l’état d’âme de certains joueurs en défensive.

Encore une fois, le bloc défensif s’est retrouvé seul à devoir remporter le match.

Il a tenu son bout du bâton du mieux qu’il pouvait, mais l’attaque n’a pas été en mesure d’inscrire de points dans les 30 dernières minutes de jeu.

Après une performanc­e étincelant­e à Ottawa la semaine dernière, le quart Kevin Glenn est tombé de son nuage en étant victime de quatre intercepti­ons.

«Je prends ma part de responsabi­lité, a reconnu l’athlète de 37 ans. Les intercepti­ons vont dans ma colonne. Mais il faut savoir que je ne suis pas le premier et je ne serai pas le dernier à lancer des intercepti­ons.»

«C’est difficile d’être un joueur profession­nel, a-t-il ajouté. Tu es sur un piédestal une journée et l’autre, tu touches le fond du baril. Nous sommes des humains. Nous devenons émotifs et c’est pourquoi nous offrons de bonnes citations aux membres des médias.»

Bowman Et LEs Arbitres

Vers la fin du quatrième quart, l’ailier défensif John Bowman s’est vu décerner un total de 25 verges de pénalité sur le même jeu pour rudesse. Il en avait gros sur le coeur. «J’ai été frappé sur la bouche et j’ai répliqué en le poussant, mais l’arbitre n’a pas vu ça, a-t-il expliqué, un brin agité. Ça se reproduit chaque semaine, mais les arbitres décident ce qu’ils voient et ce qu’ils veulent imposer comme punition.»

Il n’a pas été tendre envers la ligne à l’attaque manitobain­e. «Si ces joueurs de ligne offensive sont si bons, ils devraient tous être dans la NFL…»

Pour sa part, Popp n’endosse pas les gestes de son vétéran.

«Il [Bowman] ne peut pas avoir ces pénalités, a-t-il dit. Nos meilleurs joueurs ne peuvent pas se permettre ça, et ce, peu importe le niveau de frustratio­n.»

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