Des projets approuvés avec prudence
Jacynthe René dit comprendre l’importance de préserver la vocation agricole de sa terre. Elle et son conjoint ont planté des arbres fruitiers, élèvent des abeilles et ont aménagé un jardin de fleurs. «Qu’on ne vienne pas me dire que je ne suis pas une agricultrice», insiste-telle. Ils ont aussi des alpagas et un âne.
Ce sont des projets à petite échelle et Mme René croit que les lois ne sont pas toujours adaptées pour les plus petites fermes.
En 2013, elle avait fait une demande à la CPTAQ pour un projet visant à faire découvrir l’agriculture aux enfants. La Commission comptait refuser pour préserver les «excellents sols».
«Il n’appert pas souhaitable de fragiliser cette portion de la propriété qui détient de bonnes possibilités d’être utilisée à des fins agricoles par l’implantation d’une nouvelle activité non agricole», soulignait-elle dans la décision préliminaire.
Mme René avait donc modifié sa demande et proposait d’implanter un verger auquel se greffait accessoirement un volet éducatif. «La Commission avait raison et j’ai vraiment mis l’agriculture au centre des projets», souligne-t-elle.
La Commission avait donc accepté. Mme René a depuis développé une gamme de produits naturels, elle a ouvert sa boutique et elle accueille des camps de jour et des séances de yoga en plus d’offrir des soins pour le corps.