Un « budget serré » empêche l’aide 24 heures par jour
La direction du CHSLD des Moulins affirme que le personnel fait son possible afin d’assurer la sécurité de M. Debien, mais elle ne peut confirmer si le résident obtiendra un suivi «un pour un», comme l’exigent des médecins.
«Il est très exigeant. Notre personnel est formé, mais quand ça dépasse la limite en heures, ça devient un gros défi», souligne Paul Arbec, le président-directeur général du CHSLD des Moulins.
« Budget serré »
«Ça prendrait plus de préposés si on voulait répondre aux besoins. Malheureusement, ce n’est pas possible avec le budget serré», ajoute-t-il, qualifiant le cas de M.Debien de «particulier» et «atypique».
Il est à noter que l’homme de 69 ans est placé dans cette résidence privée par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Lanaudière.
Depuis lundi dernier, le CISSS paie temporairement pour qu’une aide «un pour un» soit accordée à M. Debien le matin, pour un total de 49 heures par semaine.
Mais Mme Duguay n’a reçu aucune garantie quant à la durée de cette entente.
«Ils donnent des heures à la miette! dénonce-t-elle. Tout ce qu’ils veulent, c’est qu’on continue de payer au privé. C’est aberrant!»
La direction du CISSS a répondu au Journal que «le personnel a été convié à porter une attention particulière à ce patient et à être plus présent».
Une analyse du comportement de M.Debien est aussi en cours afin de déterminer l’aide nécessaire et l’endroit approprié pour lui.
cas trop lourd ?
«C’est ce qu’ils disent depuis le début, rapporte Mme Duguay. On va encore le retrouver à ramper par terre comme un chien.»
Selon M. Arbec, il est possible que le cas de M. Debien soit trop lourd pour le CHSLD.
«Est-ce qu’il a vraiment besoin d’aide 24 h sur 24? Il ne faut pas se prononcer trop rapidement», dit-il prudemment, ajoutant que l’hôpital est une option.
«On fait tout ce qu’on peut pour le garder, mais sa condition de santé permet difficilement l’adaptation», dit-il.