Retour aux sources pour Karen Paquin
La médaillée de bronze à Rio s’offre une visite aux finales provinciales
Médaille de bronze au cou, Karen Paquin faisait tourner les têtes sur les plaines d’Abraham, là où tout a commencé pour elle, à l’occasion des finales provinciales féminines de rugby disputées hier.
Quelques jours après être revenue de Rio, où elle a aidé l’équipe canadienne de rugby à sept à terminer au troisième rang des Jeux olympiques, la joueuse originaire de Charlesbourg s’est payé un bain de foule dans son monde.
Le Club de rugby de Québec (CRQ) organisait le rendez-vous ultime de la saison pour la première fois depuis 2013, quand Paquin portait encore ses couleurs.
SPORT EN VOGUE
«C’est plaisant de pouvoir profiter de la journée et de voir les jeunes, qui sont la prochaine génération, c’est vraiment excitant, a commenté l’athlète de 29 ans. C’est inspirant de voir que le rugby est en vie, que la culture du rugby est en vie. Qu’il y a plein de jeunes filles qui ont décidé de se définir par un sport de contact et par un sport où il faut être forte et rapide.»
Des quatre finales, on retiendra celle qui a permis au CRQ d’être couronné au sein de la Superligue, le plus haut niveau de jeu de la province. Les représentantes de la Vieille Capitale ont vaincu les Barbarians de Montréal 25 à 19 devant des centaines de spectateurs. Paquin a été charmée par ce qu’elle a vu.
«Il y a du beau jeu! C’est pas mal meilleur comme niveau que celui qu’il y avait quand je jouais, a avoué, sourire en coin, la sympathique athlète olympique. Il y a eu une évolution. La preuve, il y a des clubs ici qui n’existaient même pas quand j’étais là. On voit que le rugby est en santé au Québec et les clubs sont très forts en général.»
DANS LA BONNE DIRECTION
La visibilité grandissante qu’obtient le rugby à travers le pays grâce aux performances des équipes nationales, notamment aux Olympiques et à la Coupe du monde à 15 en 2014 à Paris, sert toute une société, croit Paquin.
«Ça insuffle un renouveau, ça incite les jeunes à jouer. Ça montre un sport qui n’était pas très connu. Et on se rend compte que, quand on présente du sport féminin à la télé, les Canadiens embarquent.
«On veut présenter des modèles pour les jeunes filles. Présentement, il y a des statistiques qui font état que les jeunes filles sortent du sport vers 14-15 ans. On veut les inciter à bouger et je pense que ça passe par la promotion du sport féminin.»