Le Journal de Montreal

La fin d’une époque à Hockey-Québec

Sylvain B. Lalonde quittera ses fonctions de directeur général de Hockey Québec le 2 octobre prochain

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Lorsqu’il quittera son poste de directeur général de Hockey Québec le 2 octobre prochain, Sylvain B. Lalonde aura le sentiment du devoir accompli après un mandat de près de 14 ans à la tête de cette fédération.

D’entrée de jeu, il tient à préciser qu’il n’aurait pas quitté Hockey Québec s’il n’avait pas reçu une offre pour devenir le prochain président directeur du Regroupeme­nt Loisir et Sport du Québec.

«Je n’avais pas fait le tour du jardin, car il y a encore plusieurs choses à faire au sein de l’organisati­on, a indiqué Sylvain B. Lalonde lors d’une entrevue exclusive avec Le Journal de Montréal.

«Dans l’ensemble, on a fait virer le bateau du bon côté grâce à un travail rassembleu­r auprès de nos intervenan­ts.»

Et le principal intéressé ne quitte pas son poste en claquant la porte. Bien au contraire.

Le conseil d’administra­tion de Hockey Québec était assez satisfait de son travail et l’avait reconduit dans ses fonctions avant la saison 2015-1016 pour une période minimum de 10 ans.

UNE CARAPACE AUX CRITIQUES

Au fil des années, Lalonde a traversé de nombreuses tempêtes alors qu’il défendait les décisions de sa fédération sur la place publique.

Pas une mince tâche pour le père de deux garçons.

«Je me suis bien sorti de ces situations, sauf peut-être celles qui touchaient ma famille, a-t-il raconté. Mes enfants ne comprenaie­nt pas toujours les raisons de certaines critiques à mon endroit, surtout avec le temps et l’énergie que j’investissa­is dans mon travail.

«Ça me touchait un peu plus dans ce temps-là. Pour ce qui est de la critique, j’ai appris à ne pas la prendre personnell­ement.»

Toutefois, quand il se pointait dans les arénas du Québec, les gens étaient respectueu­x lorsqu’ils discutaien­t avec lui.

«À la fin de nos discussion­s, ils repartaien­t souvent avec une opinion différente de moi, a expliqué Sylvain Lalonde. J’en ai fait une marque de commerce.»

LA LHPS ET LES MÉDIAS

Celui qui amorce son nouveau défi à compter du 3 octobre est très fier de ce qu’il a réalisé à la tête de Hockey Québec avec la création et la mise en place de plusieurs programmes à différents niveaux de son organisme.

Par contre, il a quelques regrets par rapport à certains dossiers. Parmi ceux-ci, il y a l’échec des négociatio­ns avec la Ligue de hockey préparatoi­re scolaire (LHPS).

«Dans le fond, c’est positif, car nous avions un protocole d’entente sur la table, a-t-il ajouté. Si la roue a débarqué, ce n’est pas en raison d’un manque de volonté de notre côté.

«Je n’ai pas changé d’avis: la LHPS a tout intérêt à se joindre à nous.»

Puis, il aurait également souhaité que les médias accordent une couverture plus positive au hockey mineur.

«Par exemple, on n’a pas d’articles au sujet des championna­ts provinciau­x, at-il souligné. Par contre, si un joueur donne un coup de bâton sur la tête d’un autre et que la police s’en mêle, tu auras une super couverture.

«J’ai appris à vivre avec ça. Ce qui est l’élément vendeur dans les médias, ce n’est pas ce qui se produit positiveme­nt dans nos vies. Ça m’attriste un peu, car il y a tellement de belles actions qui se font et ces gens-là méritent beaucoup plus d’attention.»

Malgré tout, Sylvain B. Lalonde a l’impression qu’il a fourni son plein rendement et sa feuille de route est là pour le prouver. Une chose est sûre, pour atteindre ses standards, son remplaçant aura toute une commande sur les bras.

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