Plus instructifs que décisifs
AFP | Certains débats se sont révélés importants, car ils furent instructifs, à défaut d’être décisifs.
En 2007, lors du débat des primaires démocrates, faisant face à Hillary Clinton, Barack Obama livra une réponse qui allait servir de guide à sa politique étrangère à la Maison-Blanche.
«Seriez-vous prêts à rencontrer, sans condition préalable, durant votre première année au pouvoir, les dirigeants de l’Iran, de la Syrie, du Venezuela, de Cuba ou de la Corée du Nord?» demanda l’animateur aux deux candidats.
«Oui, je le serais», répondit sans détour le jeune candidat, dans ce qui fut à l’époque perçu comme une gaffe. «L’idée selon laquelle ne pas parler avec certains pays est une punition pour eux est ridicule», poursuivit-il.
Après huit années à la MaisonBlanche, M. Obama a rencontré les dirigeants de deux de ces pays (Cuba et Venezuela) et le rapprochement qu’il a mené avec l’Iran est considéré comme l’un de ses principaux succès diplomatiques.
TROIS HEURES
Si peu de gens ont véritablement lu les débats de 1858 entre Abraham Lincoln et Stephen Douglas, ils sont régulièrement cités comme une référence.
Abordant tour à tour l’esclavage, la guerre, la morale, chacun de ces débats débutait par une intervention d’une heure, suivie de 90 minutes de réponse, puis de 30 minutes de réponse à la réponse.
Mais les débats Lincoln-Douglas ne furent pas présidentiels; les deux hommes se battaient alors pour un poste de sénateur de l’Illinois.
Et le format, trois heures par candidat, n’était pas exactement adapté aux exigences du prime time.