La firme de Catania va rembourser Longueuil
L’entreprise Construction Frank Catania admet avoir obtenu des contrats publics de manière frauduleuse à Longueuil. Elle offre maintenant de rembourser des sommes payées en trop, tout comme elle l’a fait avec Montréal il y a quelques mois.
L’entreprise de construction considère donc que Longueuil a payé des sommes en trop dans le cadre de contrats octroyés entre 1996 et 2015, selon une inscription au Programme de remboursement volontaire (PRV).
L’entreprise de construction s’était déjà engagée à rembourser la Ville de Montréal dans le cadre du PRV au printemps dernier. Rappelons que son ancien président, Paolo Catania, est présentement accusé de fraude, d’abus de confiance et de complot dans l’affaire du Faubourg Contrecoeur.
RÉCLAMATION DE LONGUEUIL
C’est en voyant que l’entreprise s’est engagée à rembourser la métropole que l’administration de Longueuil a fait savoir qu’elle réclamait également des sommes, selon la porte-parole du programme.
«La Ville de Longueuil a levé la main et l’entreprise a décidé de rendre cet ajout public. La Ville de Longueuil doit donc avoir de bonnes raisons de croire que la compagnie aurait perçu des sommes en trop dans l’octroi de contrats», a confirmé Anne Dongois.
SOUPÇONS DE COLLUSION
L’entreprise Construction Frank Catania (CFC) a déjà fait couler énormément d’encre depuis la commission Charbonneau.
Lors de leurs témoignages, deux exhauts fonctionnaires de la Ville de Montréal et l’entrepreneur Lino Zambito ont allégué que CFC avait participé à un stratagème de collusion dans le cadre de l’octroi de contrats publics.
La Ville de Montréal la poursuit également depuis 2014 dans un autre dossier pour 23 M$, car elle soupçonne la compagnie d’avoir gonflé le prix de 23 contrats publics.
Outre les accusations au criminel dans le cadre du projet Contrecoeur, l’ex-président de l’entreprise, Paolo Catania, a également été accusé de près de 1000 chefs d’accusation pour fraude fiscale par Revenu Québec en 2013.
L’entreprise n’a pas rappelé Le Journal. La Ville de Longueuil a indiqué ne pas pouvoir commenter le dossier.