La professeure de Concordia libérée
L’enseignante était emprisonnée à Téhéran, en Iran, depuis juin dernier
TÉHÉRAN | (Agence QMI) Le premier ministre Justin Trudeau a confirmé la libération de la professeure montréalaise Homa Hoodfar, qui était emprisonnée en Iran, en précisant que le «gouvernement du Canada s’est impliqué de façon active et constructive» dans ce dossier.
«Les Canadiens sont soulagés de constater que Mme Hoodfar a été libérée et qu’elle retrouvera bientôt sa famille, ses amis et ses collègues», a déclaré Justin Trudeau dans un communiqué.
De nombreux médias iraniens avaient rapporté hier matin cette libération, «sous des motifs humanitaires».
RAVIS
À l’Université Concordia, la porte-parole Christine Mota s’est exclamée: «Elle est en route!» lorsqu’elle a été jointe par l’Agence QMI.
«Nous sommes ravis de recevoir cette nouvelle et nous attendons Mme Hoodfar pour son retour chez nous», a ajouté Mme Mota.
Les circonstances entourant le contexte de sa libération ainsi que son état de santé ne sont pas des informations connues pour le moment. L’enseignante se trouverait à Oman, selon des informations reçues par l’Agence QMI, et elle demeure en contact avec ses proches et avec d’autres collègues.
Le bureau du premier ministre a rappelé que le Canada n’a pas de représentation diplomatique en Iran. Afin d’exercer les recours requis, il a donc été nécessaire de faire appel à d’autres pays.
ÉTROITE COLLABORATION
«Le Canada a travaillé en étroite coopération avec d’autres pays, notamment Oman, l’Italie et la Suisse, qui ont joué un rôle déterminant menant à la libération de la professeure Hoodfar. J’aimerais exprimer ma plus profonde reconnaissance pour leur appui», a précisé M. Trudeau.
La professeure irano-canadienne de l’Université Concordia était emprisonnée depuis juin 2016 à la prison Evin, à Téhéran.
Homa Hoodfar, âgée de 65 ans, a été arrêtée le 6 juin dernier, accusée d’avoir «collaboré avec un gouvernement hostile contre la sécurité nationale et de propagande contre l’État».
Cette professeure d’anthropologie se trouvait en Iran pour y mener des recherches historiques sur des sujets concernant les femmes musulmanes dans plusieurs régions du monde.